La tension est vive entre la présidence et les deux chambres du parlement congolais, deux institutions du pays qui devraient plutôt collaborer pour la bonne marche du pays. Au centre de ce bras de fer : la cérémonie de prestation de serment de trois juges nommés à la cour constitutionnelle prévue, d’après le programme de la présidence, ce mercredi 22 octobre 2020 sur fond d’une contestation farouche du FCC à travers ses caciques au parlement.
Cette même question, rappelle-t-on, a fait l’objet des discussions la semaine dernière entre le président de la République et ceux de deux chambres du parlement. Cependant, chacune de ces deux parties est restées campée dans sa position. Alors que le président de la République s’est déclaré favorable à cette cérémonie, les deux chambres du parlement, dont les têtes sont du FCC, disent non. Installant ainsi un bras-de-fer.
Notons que le chef de l’Etat a fait mention de cette question au conseil des ministres du vendredi dernier jusqu’à instruire le premier ministre et le ministre près le parlement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de cette cérémonie. Le lundi, la présidence de la République démocratique du Congo a pris une vitesse de croisière en rendant public le programme de la cérémonie prévue ce mercredi 21 octobre 2020 en informant les deux chambres du parlement. La réaction de ces dernières n’a pas tardé.
Dans une correspondance portant la signature des responsables des deux chambres adressées au chef de l’État, ce mardi 20 octobre 2020, les deux chambres disent être surprises d’être à nouveau saisies par la présidence pour l’organisation de la cérémonie alors que le dernier conseil des ministres chargeait déjà le premier ministre et le ministre des Relations avec le parlement dans cette besogne. Pour Jeanine MABUNDA et Alexis NTAMBWE MWAMBA, cette démarche du président de la République ne cadre pas avec les principes essentiels de collaboration et de courtoisie institutionnelles. Dès ce fait, ils déclarent leur indisponibilité d’organiser cette cérémonie, mais se disent “engagés à poursuivre la réflexion pour la recherche des solutions idoines et respectueuses de la constitution”.
Entre-temps la présidence de la République ne désarme pas. L’heure est à l’accréditation des invités et toutes les autres dispositions protocolaires sont entrain d’être prises, nonobstant les velléités pyromaniques des présidents des chambres du Parlement.
Du côté FCC on annonce une réunion de crise à l’intention des députés FCC à Show Buzz à Kinshasa.
Notons aussi que le même mercredi 21 octobre 2020 le ministre d’État, le Ministre de la Décentralisation est attendu à l’Assemblée nationale pour fournir des réponses aux préoccupations des élus sur la question de Minembwe. Qu’est ce qui sera donc fait? La question reste pendante.
Congoprofond.net/acturdc.com