Pressé comme un vieux citron dont on a besoin du jus, Célestin Tunda Yakasende n’a pas résisté à la volonté du chef de l’État Félix Tshisekedi de l’éjecter du gouvernement. Le désormais ex Vice-premier Ministre paie de ses propos démesurés à l’endroit du chef de l’État. Déjà accusé de faux et usage de faux, Tunda Yakasende s’est rendu coupable d’une éviction. Malgré un non lieu déclaré par les autorités judiciaires, le lien de confiance entre Célestin Tunda, le gouvernement et l’institution Président de la République était rompu . Son sort était scellé depuis la 38 ème réunion du conseil des ministres.
Entre la révocation brandie par le chef de l’État et la démission, Tunda Yakasende a choisi le moindre mal. Cette démission négociée lui évite des poursuites judiciaires. Utilisé par sa famille politique pour faire passer frauduleusement un avis favorable du gouvernement sur la loi Minaku-Sakata, Tunda Yakasende se retrouve à la case de départ. Ce cadre du Parti Politique pour la Reconstruction et la Démocratie est l’expression d’une coalition au pouvoir dans un état proche d’une collision. Entre le FCC et le CACH, les intérêts partisans sont les plus évoqués que ceux généraux. Tunda Yakasende c’est le défenseur de la controversée loi Minaku-Sakata au gouvernement. Ce gardien de temple ou garde des sceaux est allé loin jusqu’à donner frauduleusement un avis favorable sur un projet de loi sans consulter les membres du gouvernement.
Tunda Yakasende a eu la vie sauve après sa bourde. En optant pour la démission, le Vice-Premier Ministre s’est aussi évité des poursuites judiciaires. Son forfait donne lieu à des poursuites mais, l’arbitrage du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba vient sauver ce navire qui tangue sur une eau trouble en plein milieu de l’océan. Entre les deux plates-formes le mal est patent et profond. Chacun donne des coups bas à l’autre dans l’espoir d’envisager sa chute. Les liens de ce mariage ne sont jamais à l’abri d’un divorce. Au nom de la coalition, Tunda Yakasende en a payé les frais. Ses derniers jours au sein du gouvernement ont frisé l’humiliation. Déconnecté des deux derniers conseils des ministres, Célestin Tunda Yakasende a essuyé la banquette lors de la présentation de la loi portant prorogation de l’État d’urgence sanitaire à l’assemblée nationale.
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