l’Archevêque Métroplitain de Kinshasa, a demande une plus grande implication du Pape François pour la paix dans l’Est de la RDC. Dimanche, à l’occasion à l ́occasion de la Messe célébrée par le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire Etat du Saint-Siège.
Dans son message, le cardinal congolais a d’abord brossé la situation du pays et du peuple congolais: « Eminence et cher Frère, le peuple congolais qui vous accueille aujourd ́hui est un peuple qui souffre énormément, malgré d ́énormes potentialités dont est pourvu notre pays. Outre la crise économique qui sévit chez nous, je note également la violence imposée à notre peuple, surtout à l ́est du pays, par les groupes armés ».
Il a cité nommément trois groupes armés: la CODECO dans l ́Ituri, les ADF qui sévissent à Beni et le M23 à Rutsuru et à Nyiragongo dans le Nord-Kivu.
« A ces trois groupes il faut ajouter le groupe armé Mai-mai. Si tous ces groupes ne sont pas rapidement maîtrisés, le Congo va courir tout droit vers l ́une des plus grandes catastrophes humanitaires de notre temps », a t-il ajouté.
Le Cardinal Ambongo a sollicité une plus grande implication du Sain-Siège: « Voilà pourquoi nous demandons l ́implication du Saint-Père pour la paix au Congo à travers le soutien à la diplomatie de bon voisinage menée par Son Excellence Monsieur le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l ́Etat ».
Et d’ajouter:
« Ce dernier est en quête de la paix et de la cohésion avec nos voisins, singulièrement avec le Rwanda, qui apporterait un soutien militaire au groupe armé M 23. Nous en appelons ainsi à l ́unité de notre peuple, et nous encourageons les initiatives que prend son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO non pas dans le sens de faire la guerre, mais de chercher toujours des solutions diplomatiques et politiques dans le conflit qui oppose notre pays au Rwanda ».
Le Cardinal a aussi appelé le peuple congolais à « éviter de faire de l ́amalgame entre le Rwanda et les Tusti ou la population dite rwandophone. Car parmi nos populations, il y a les Tutsi congolais, qui ont autant que les autres populations, droit à la protection et à la paix. La stigmatisation d ́une partie de notre peuple ne pourra jamais servir la cause légitime d ́un Congo, victime de l ́abondance de ses richesses naturelles ».