Depuis plus d’une semaine, les affrontements ont repris de plus belle entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. L’armée congolaise bénéficie de l’appui des Wazalendo. Cette recrudescence des hostilités fait suite à une offensive lancée par les FARDC sur plusieurs fronts, avec pour objectif de reprendre le contrôle de certaines localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.
Les combattants du M23 opposent une résistance farouche, mais les FARDC maintiennent la pression. Longtemps accusée de laxisme, l’armée congolaise semble cette fois-ci plus déterminée que jamais. Cette détermination renouvelée est en partie due à l’absence de progrès notables sur le front diplomatique, les initiatives de médiation, en particulier le processus de Nairobi, étant au point mort.
Ce processus a rencontré des difficultés d’implémentation, exacerbées par une crise de confiance majeure entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue kenyan, William Ruto. De plus, les autorités congolaises affirment qu’elles n’ont jamais totalement abandonné l’option militaire, surtout en raison du manque d’efforts de Kigali pour retirer ses troupes, toujours présentes sur le sol congolais.
Cette présence continue alimente la détermination des FARDC à poursuivre l’offensive pour protéger la souveraineté nationale, explique un membre du cabinet de Félix Tshisekedi. Cette posture est nourrie par la dynamique sur le terrain militaire où les FARDC ont récemment renforcé leurs capacités avec l’arrivée de nouvelles troupes sur la ligne de front et l’augmentation des moyens aériens militaires.
Ce renforcement vise à intensifier la pression sur le M23 et à préparer le terrain pour l’entrée en scène prochaine des troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Les sources au sein de cette force assurent que l’acheminement du matériel militaire va s’accélérer dans les semaines à venir, offrant ainsi un soutien logistique et stratégique aux opérations en cours.
En outre, un nouveau bataillon des FARDC est prêt à Lubumbashi et est sur le point d’être déployé au Nord-Kivu pour faire face à la rébellion du M23. Il s’agit du deuxième bataillon de la brigade “Les Aiglons” qui va appuyer SAMIRDC déjà présente dans la zone.
Avec ce déploiement supplémentaire, les FARDC espèrent renforcer leurs positions sur le terrain.
La province du Nord-Kivu compte à ce jour plus de 3 millions de déplacés suite à la guerre d’agression qu’impose à la RDC son voisin, le Rwanda, sous couvert du M23. Selon les humanitaires, la crise humanitaire due à cette guerre nécessite plus de 2 milliards USD et la mobilisation à ce jour est de moins de 20 % des fonds.
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