RDC : L’université congolaise n’est plus une école élitiste

La République à Démocratiser du Congo est tristement à ce jour le seul pays au monde où l’université a cessé d’être une école élitiste pour devenir un repère de voyous et autres bandits de la société. L’admission dans nos établissements d’enseignement supérieur et universitaire n’est plus soumise aux conditions rigoureuses, le seul paiement des frais d’admission et du minerval suffisant pour y être inscrit.

Même s’il devrait à ce jour être fait recours aux critères de recrutement universellement adoptés imposant l’admission des seuls étudiants ayant décroché leur diplôme d’Etat ou son équivalent avec un pourcentage au-delà de 65, nos établissements d’enseignement supérieur et universitaire ne sauront redevenir elitistes en ce que même ces titres scolaires de fin d’études secondaires sont bradés, marchandaillés et distribués aux récipiendaire sans aucune rigueur scientifique.

Quel est cet étudiant d’autrefois qui ne se souviendrait par des jeux sordides du genre “kotisa bimisa”, “renvoi de l’ascenseur”, “tribalisation des points”, “mercenariat”, “recommandations”, “points sexuellement transmissibles” et “adhésion par l’étudiant à la loge ésotérique de l’enseignant” qui ont produit des assistants devenus aujourd’hui professeurs avec une connaissance approximative des disciplines scientifiques qu’ils sont appelés à dispenser à nos enfants ?

Les critères de délibération n’ont-ils pas été assouplis plus d’une fois à l’Université de Kinshasa au lendemain de la prise du pouvoir par l’AFDL pour faire passer de promotion des étudiants déjà ajournés au motif de préserver la paix dans la capitale parce qu’ils avaient manifesté dans les rues et brûlé les pneus devant le bâtiment administratif ?

Et quand Marcellin Bilomba dénonça lors de son intervention au cours du procès 100 jours le monnayage de diplômes dans notre pays, les bénéficiaires le villipendèrent perdant de vue que ces sordides pratiques ont rendu nos établissements d’enseignement préjudiciables à la bonne marche du pays produisant sur le marché d’emploi des terroristes, kamikazes et shégués, “shégué” devant ici être considéré comme une nouvelle culture encrée dans l’homme congolais consistant à vivre à l’envers.

Un sage chinois ne conseilla-t-il pas son empereur en ces termes : “Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en pertes humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans, et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs” ?

La Patrie ou la mort, nous vaincrons

Laprosperiteonline/acturdc.com

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