RDC : l’UNICEF donne le chiffre d’enfants demeurant hors circuit scolaire

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La rentrée scolaire 2023-2024 qui a eu lieu le 4 septembre n’a pas concerné tous les enfants congolais en âge de scolarité. 7 millions d’entre eux demeurent non scolarisés, à en croire le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Les raisons de cette situation sont diverses, notamment les violences à l’Est du pays, d’après Grant Leaity, représentant de l’UNICEF en RDC.

« Des dizaines de milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation à cause des violences dans l’Est de la RDC et sont ainsi plus exposés aux risques d’abus, de travail et de mariage des enfants », déclare-t-il dans un communiqué envoyé à la presse à l’occasion de la rentrée scolaire.

Cette agence onusienne appelle tous les partenaires éducatifs en RDC à redoubler d’efforts afin de permettre à tous les enfants congolais d’être scolarisés.

« UNICEF appelle à l’engagement de tous les secteurs et des partenaires, à la multiplication des efforts à tous les niveaux et dans tous les domaines pour mieux promouvoir la scolarisation de tous les enfants, y compris dans les zones touchées par la violence », ajoute ledit communiqué.

Et pour les 27 millions d’enfants scolarisés, l’UNICEF demande qu’une éducation de qualité leur soit garantie.

« Il ne suffit pas seulement d’envoyer les enfants à l’école, il faut aussi veiller à ce qu’ils soient bien nourris, en bonne santé et protégés notamment contre les violences pour qu’ils puissent apprendre dans de bonnes conditions et continuer leur cycle scolaire en s’épanouissant pleinement », rappelle Grant Leaity.

Pour l’UNICEF, le maintien à l’école des enfants dépend de plusieurs facteurs sur lesquels l’Etat congolais et ses partenaires doivent travailler.

« La scolarisation et le maintien à l’école des enfants sont influencés par une multitude de facteurs externes, comme la disponibilité de l’eau, l’hygiène et l’assainissement au sein de l’école, la nourriture et des fournitures scolaires de base pour les enfants par exemple. De même, les mariages d’enfants, les grossesses précoces et les violences représentent des freins à la scolarisation et au maintien à l’école. Les filles sont plus susceptibles de se rendre à l’école quand elles ont leurs règles si de l’eau salubre est accessible, ainsi que des installations sanitaires adaptées », conclut l’agence onusienne.

Au cours de la conférence de presse coanimée hier lundi avec son collègue de la communication et médias, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, a déclaré que 708 écoles ont été détruites au Nord-Kivu et en Ituri suite à l’insécurité. 51 autres sont occupées par des déplacés internés, privant par conséquent plus de 300.000 élèves de la scolarité.

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