La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a tenu un point de presse ce mercredi 4 octobre à son siège pour dissiper les malentendus sur le détournement des fonds alloués pour la paie des enseignants se trouvant dans les zones non couvertes par les banques.
D’entrée de jeu Monseigneur Donatien Shole Secrétaire Général de la CENCO et Chapelain de Sa Sainteté le Pape s’est dit préoccupé par cette situation et dément toutes les allégations faites contre les Caritas diocésaines accusées comme responsables de ces retards. Il justifie cette situation du fait que le Gouvernement congolais qui a confié cette tâche à la société de Micro Finance Institution Financière pour les œuvres de Développement (SMF IFOD SA) et Caritas Diocésaines comme opérateur n’a pas respecté les accords signés.
Le non-respect des engagements du Gouvernement affecte certes la qualité du service que la CENCO est appelée à rendre à nos frères et sœurs enseignants, mais cela ne justifie pas le retard des salaires de plusieurs mois que connaissent quelques territoires desservis par IFOD/CARITAS qui s’imposent beaucoup de sacrifices pour continuer à payer le plus tôt possible. Les principaux facteurs de ces retards sont la livraison tardive des listings par la direction de la paie”, a dit Monseigneur Donatien Shole.
Et d’ajouter :
“Aussi la réception tardive des fonds, l’IFOD ne reçoit plus les fonds dans son compte entre le 10 et le 15 du mois comme autrefois. Actuellement, la réception des fonds se fait vers le 24, 25 voire même le 28 du mois. Autre facteur, l’exécution tardive des ordres de virement par Equity BCDC où est logé l’argent des enseignants. Elle exécute les ordres de virement lui déposés avec un retard de 5 à 15 jours. Il y a également le manque de liquidité en grosses coupures, au moment de retirer le cash à transporter en provinces, depuis près d’une année. Elle à son tour, est dépendante de la Banque Centrale du Congo qui est l’autorité monétaire. Cette situation nous amène dans des retards de 2 à 3 mois. Pour une enveloppe de 5 milliards, Equity BCDC paie entre 500 millions et 1 milliard par semaine, ce qui peut amener à un retard de 10 semaines”.
Par ailleurs, le Secrétaire général de la Cenco met en garde les individus ou politiciens qui s’adonnent aux campagnes d’intoxications en vue d’encourager les enseignants à protester contre les Caritas Diocésaines.
Pour rappel, le Gouvernement Congolais et la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont conclu en 2011 un accord sur la paie des enseignants. Le Gouvernement s’engageait à payer à la CENCO 5% des frais de déploiement sur le total de l’enveloppe globale et à prendre en charge les frais de transfert. Tandis que la CENCO s’engageait à payer les salaires par l’IFOD/Caritas endéans 7 jours dès la réception des fonds.
/actualité.cd