Les environnementalistes congolais voudraient mettre fin au tohu bohu qui règne dans leur secteur depuis des lustres. Et pour y parvenir, se faire aider par l’Assemblée nationale est la règle obligatoire.
Une initiative de la députée Angèle Tabu Makusu, questeure de la Chambre basse du Parlement, la proposition de loi se trouverait en parfaite forme procédurale d’autant plus que les informations recueillies par ActuRDC renseignent que la plénière de ce jeudi 5 octobre 2023 était consacrée à l’examen et l’adoption de la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre national des ingénieurs environnementalistes en République démocratique du Congo.
Dans l’économie qu’elle présente de sa proposition de loi, la députée nationale Angèle Tabu Makusu, a indiqué que la République démocratique du Congo regorge d’une diversité de facteurs écologiques. Et de ce fait, elle constitue le deuxième poumon écologique mondial par ses ressources naturelles (biologiques, minérales et énergétiques) exceptionnelles. Son rôle dans le maintien de l’équilibre global de l’environnement est indéniable.
Seulement, il est inquiétant d’observer, à ce jour, l’apparition brusque des problèmes environnementaux cruciaux du monde, notamment l’apparition simultanée de certaines maladies, le changement climatique (la destruction de la couche d’ozone), l’augmentation de la température ou effet de serre, pluie acides, pollution des eaux, le charlatanisme de la pratique environnementale, l’absence du principe de pollueur-payeur, l’absence de monitoring dans la pratique environnementale, etc.
Avec le nombre croissant de personnes qui se font appeler « environnementalistes », qui n’ont pas reçu des formations de base en environnement, on assiste à une baisse de l’éthique, de la déontologie et de l’intégrité de certains professionnels du monde.
L’ordre national des environnementalistes se veut l’œil de l’État dans la surveillance continue de la gestion de l’environnement congolais et mondial par des alertes sur des comportements non durables dans la gestion des déchets municipaux, le contrôle des pollutions du sol, de l’air et des eaux, industriels dans les lotissements sur des sites non appropriés, dans les études d’impact environnementaux, dans l’éducation mésologique des populations, dans l’exploitation forestière et minière, des zones humides et autres domaines susceptibles de modifier l’état de l’environnement naturel.
A terme, l’ordre national des environnementalistes permettra également d’appuyer le gouvernement dans la prise des décisions pour la vente, la taxation et le recollement des produits environnementaux (pendant l’exploitation forestière, minière et des zones humides). Il contribuera enfin à la protection des membres dans l’exercice de leur métier.
Après débat général sur cette initiative législative, la proposition de loi est déclarée recevable par la plénière et envoyée à la commission permanente PAJ.
A l’issue de cet exercice, la députée nationale Tabu Makusu s’est exprimée en ces termes : « Il était temps d’organiser le personnel qui se déclare compétent de gérer aux côtés du gouvernement l’environnement, car il s’observe beaucoup de charlatanisme dans ce secteur. Beaucoup se déclarent environnementalistes, mais n’aident pas la RDC à gérer convenable son environnement, ce qui entraîne des conséquences sur la gestion des ressources du pays et celles du monde. De plus, la RDC est un pays qui regorge d’une biodiversité importante et sert de poumons pour la planète entière. Si nous gérons mal nos ressources, on courrons vers l’étouffement du monde entier et la disparition de beaucoup d’espèces, et même l’espèce humaine ».
Avant de s’inquiéter sur l’apparition de plusieurs maladies comme dans la région du Kasaï où on parle de l’épidémie de l’AVC qui viendrait, selon toute vraisemblance du réchauffement climatique.
Gaël Hombo