RDC : Les confessions religieuses déplorent « la léthargie » de l’Assemblée nationale dans la mise en œuvre des réformes

Les confessions religieuses déplorent « la léthargie » qui caractérise l’Assemblée nationale dans le processus de la mise en œuvre des réformes électorales. Au regard de cette situation, elles invitent les députés nationaux à faire preuve du bon sens pour accélérer cette démarche afin de prévenir « un glissement qui serait très nocif pour le pays ». 

C’est l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de cette plateforme qui l’a déclaré à l’issue d’une réunion tenue le jeudi 13 mai 2021 par les pères spirituels, consacrée à faire le point sur les candidatures pour la présidence de la centrale électorale, déjà enregistrées dans les différentes confessions religieuses. 

« On déplore le travail qui se fait au niveau du parlement pour les réformes. Comme annoncé dans l’un de nos communiqués, c’est à la lumière des réformes de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI qu’on va finaliser ce travail. Le constat est malheureux. On est en train d’observer une certaine léthargie et une certaine nonchalance. Nous craignons que ce soit une volonté politique à tirer les choses en longueur pour des dividendes politiques. C’est pour cela que les chefs des confessions religieuses lancent un appel aux députés nationaux à un sens de plus de responsabilité pour qu’ils ne soient pas la cause d’un glissement qui serait nocif pour le pays. Qu’ils ne voient pas leurs intérêts et leurs postes à préserver mais qu’ils voient plutôt l’impact de cette lenteur par rapport à la vie de la Nation », a-t-il affirmé. 

Le secrétaire générale de la Conférence Épiscopale Nationale Congolaise (CENCO) a insisté sur la volonté politique devant guider le travail de la chambre basse du Parlement pour accélérer la mise en place des réformes. 

« C’est un travail qui peut être fait dans une semaine ou deux semaines s’il y a volonté politique », a indiqué l’abbé Nshole. 

L’appel à candidatures lancé par les confessions religieuses pour briguer la tête de la CENI est arrivé à échéance depuis le 9 avril dernier. À l’heure actuelle, le travail de chaque confession religieuse consiste à faire un premier tri pour ne retenir que 3 candidats. Toutefois, les confessions religieuses réfléchissent pour proposer une candidature commune, a expliqué l’abbé Nshole. 

La proposition de loi organique modifiant et complétant la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI du député national, Christophe Lutundula, a été déclarée recevable le 21 avril dernier par l’Assemblée nationale. Ensuite, elle a été transmise à la commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour une étude approfondie endéans 10 jours. 

7sur7.cd/acturdc.com

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