Le vice-Premier ministre de la Défense et anciens combattants de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, s’est déplacé vendredi pour Luanda (Angola), en mission de travail, a appris l’ACP d’une source officielle.
« Cette visite du vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba est liée à la tenue, ce vendredi dans la capitale angolaise, du Sommet extraordinaire de la CIRGL sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et au Soudan », a fait savoir la source.
Le Chef d’Etat angolais est médiateur désigné par l’Union africaine (UA) dans le dossier d’agression de la RDC par le Rwanda, sous-couvert de ses supplétifs du M23.
Jean-Pierre Bemba rejoint à Luanda le ministre de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa, ainsi que quelques officiels, a ajouté la même source.
Par ailleurs, l’Angola à travers son Président, João Lourenço, est à la tête de la présidence de la CIRGL, une organisation sous-régionale très préoccupée par la tension dans l’Est de la RDC.
500 soldats angolais attendus dans l’Est
L’Angola avait pris, le 11 mars dernier, la décision d’envoyer ses troupes en RDC, après plusieurs violations du cessez-le-feu par les troupes RDF/M23 dans plusieurs localités du Nord-Kivu, sabotant ainsi les processus de Luanda et Nairobi.
« L’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 », avait déclaré, à ce propos, la présidence angolaise dans un communiqué.
Le Parlement angolais avait donné le feu vert à l’envoi d’un contingent d’environ 500 soldats en RDC, après l’échec d’un énième cessez-le-feu que Luanda avait négocié, entre les troupes gouvernementales et les rebelles.
Ces députés avaient formellement approuvé, par un vote à l’unanimité lors d’une session extraordinaire.
A l’initiative du président de la République d’Angola, la RDC et le Rwanda avaient adopté, le 7 juillet 2022 à Luanda, une feuille de route appelée à favoriser la paix et la stabilité dans l’Est du pays et dans la région des Grands Lacs.
Jusqu’à ce jour, le Rwanda et ses supplétifs du M23 freinent la mise en route de cette résolution, au grand dam des Etats membres de la CIRGL, de l’UA et de la communauté internationale.
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