Vendredi, les deux leaders de Lamuka ont estimé que cette opération est une manœuvre du pouvoir Tshisekedi pour glisser et ne pas organiser le scrutin en 2023.
« Le recensement est une autre manœuvre pour glisser (…). Dans un pays comme la RDC, le vrai recensement doit se faire en 5 ans, essayez de demander à d’autres pays développés. Nous avons certes des spécialistes, mais est-ce qu’ils ont les moyens de leur politique (…) » , a déclaré Martin Fayulu devant des étudiants attentifs.
A en croire le président de l’Ecidé, il est important de connaître le nombre des Congolais mais le régime Tshisekedi n’est pas attitré. « Cette opération est bien parce que nous devons connaître le nombre des Congolais, mais d’abord cela doit se faire par un gouvernement légitime, pas celui-ci ( de Félix Tshisekedi) et puis ça doit être inscrit dans son programme », a-t-il renchéri.
Pour le présidium de Lamuka, de la même façon que l’opposition avait dit « Non » au recensement en 2015, cette fois-ci aussi la même méthode sera utilisée. D’ailleurs, a poursuivi Fayulu, l’expérience de l’enrôlement des électeurs a fait ses preuves et il est possible que les élections se tiennent sans recensement.
« (…) Mais pour les élections, cette méthode d’enrôlement des électeurs a fait ses preuves. Si nous faisons cette opération correctement, on peut avoir des élections crédibles, transparentes et démocratiques dans le délai constitutionnel » .
Le décor de la fraude est déjà planté, dit-il et les signes avant-coureurs sont visibles pour le tripatouillage du processus électoral.
« La nomination des juges constitutionnels, les actes de corruption ou les gens s’enrichissent pour les futures élections, la suspension des administrations civiles (en Ituri et au Nord-Kivu), la politisation de la CENI, l’imposition de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale », autant de signes d’annonces relevés par le président de l’Ecidé.
Fayulu et Muzito ne cessent de ressasser qu’il n’y a pas de place pour le glissement car il y a suffisamment du temps pour les élections prochaines. D’ailleurs, selon leur proposition de calendrier électoral, le prochain président de la République élu doit prêter serment le 22 janvier 2024 .
Ouragan via Acturdc.com