Le Président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo vient de donner sa position sur la polémique ambiante autour de l’érection de la localité de Minembwe en commune rurale. Au terme d’une audience accordée hier mercredi aux députés provinciaux du Nord-Kivu à Goma, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a promis d’ordonner la suspension de cette décision, en dépit de l’installation, depuis le 28 septembre dernier, de nouvelles autorités politico-administratives de cette localité de la province du Sud-Kivu, dans l’Est du pays. Tout en réaffirmant par ailleure : ” Minembwe restera bel et bien ancré dans le territoire national congolais”.
Satisfaits de l’annonce faite par le Président de la république, les députés provinciaux du Nord-Kivu ont encouragé ce dernier à matérialiser sa promesse par une décision qu’ils qualifient de salutaire, au regard de la polémique ambiante sur l’érection de Minembwe en commune rurale.
Des sources sur place dans la capitale provinciale du Nord-Kivu renseignent que Félix Tshisekedi a profité de son entretien avec les élus de cette province, pour réitérer son vœu de se sacrifier pour le retour d’une paix durable dans la partie orientale de la RD Congo, considérée non sans raisons, comme le vendre mou du pays.
“Désormais, la terre congolaise sera arrosée par la paix et non plus par le sang des Congolais”, a déclaré Fatshi sur fond de promesse et d’engagement, Avant d’ajouter : “Je suis moi-même un sacrifice vivant (qui milite) pour l’unité et la passion de tous pour le Congo. Chaque jour, mes larmes sont versées pour les morts de cette contrée de la RDC. Et donc, ceux qui instrumentalisent cette guerre, vivront l’enfer sous peu de temps, car la récréation a pris fin”.
Parmi ces leaders locaux qui ont échangé avec le président Félix-Antoine Tshisekedi, figure le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, élu de Bukavu. L’autorité morale de la plateforme électorale Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), en séjour à Goma, s’y est donc rendu pour apporter sa contribution à la réflexion sur la récurrente problématique de la pacification de la partie Est de la RDC.
VIVEMENT DES DES MOYENS MILITAIRES ET NON MILITAIRES POUR TORDRE LE COU A L’INSECURITE
Le président Tshisekedi a, dans ce même registre, reçu un peu plus tôt le caucus des députés nationaux, élus de la même province du Nord-Kivu. Le porte-parole de ce collectif, Singoma Mwanza, a estimé, au cours de cet échange, que la fin de l’insécurité dans l’Est du pays requiert des moyens militaires et non militaires. Les élus du Nord-Kivu ont, par ailleurs, mis à profit leur rencontre avec le Chef de l’Etat, pour plaider en faveur de l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population de leur province.
Outre les députés nationaux et provinciaux, le commandant suprême des Forces armées de la RDC(FARDC), a échangé au cours de cette même journée d’hier, avec les autorités traditionnelles du Nord-Kivu. Ces derniers lui ont présenté leur plan de sortie de crise qui caractérise ce coin du pays. Après avoir développé les raisons de la persistance de l’insécurité à l’Est de la RDC, les interlocuteurs du chef de l’État l’ont rassuré de leur totale implication aux efforts visant à restaurer la paix dans cette partie du pays.
Après cette série d’échanges avec les leaders locaux, le président Félix-Antoine Tshisekedi a présidé une réunion du Haut commandement militaire. Se penchant sur la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, le chef de l’État a, séance tenante, donné des instructions aux responsables des Forces armées et services de sécurité quant à la poursuite des opérations militaires en cours dans cette partie du pays.
“J’AI AIME LE CHARISME DE VITAL KAMERHE”
Bien entendu, Félix Tshisekedi n’a pu se passer des regards interrogateurs de ses interlocuteurs qui voulaient en avoir le cœur net sur ses relations avec son allié d’antan, Vital Kamerhe, qui l’avait emmené en pompe au Kivu lors de la campagne électorale de 1998.
Sous sa casquette de premier vice-président de l’Union africaine, le chef de l’État congolais a participé, par visioconférence, à partir de l’Est de la RDC où il séjourne, à la réunion du bureau de la conférence de l’U.A. Avec son collègue Sud-africain Cyrille Ramaphosa et le président de la Commission de l’U.A Moussa Faki, l’échange a tourné autour de la gestion de la pandémie de Covid-19 en Afrique, ainsi que sur l’avenir des relations Afrique-UE après la fin de l’accord de Cotonou en 2021.
Congoactu.net/acturdc.com