RDC : Le peuple exige au chef de l’Etat de brûler la maison

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Que va dire le Président ? Quelle décision va-t-il prendre ? En ce vendredi 23 octobre, les Congolais ont leurs yeux bornés vers la Cité de l’Union africaine. D’ores et déjà, des analystes et autres connaisseurs des réalités socio-politiques rd congolaises conseillent au chef de l’Etat de puiser dans la sagesse et la modération pour sauvegarder les acquis de la cohésion nationale, et de sécurité. Pour cela, Fatshi devrait plutôt rassurer en tournant le dos aux options belliqueuses que lui suggèrent les extrémistes de son camp. Pas seulement. Le Président devrait donc privilégier la conciliation, le dialogue, plutôt que l’épreuve de force. Il devrait surtout se garder de brûler la maison commune. Au risque que le feu consume… tout le monde.

 

C’est aujourd’hui que Félix Tshisekedi, le Président de la République prononce son message aux Congolais, deux jours après les événements de mercredi dernier où il a fait le forcing pour recevoir le serment des trois Juges de la Cour constitutionnelle en total désaccord avec son partenaire de la coalition au pouvoir, le FCC du Raïs Joseph Kabila qui continue à contester la constitutionnalité de tous ses actes juridiques. Félix Tshisekedi dit Fatshi l’a superbement ignoré et est passé outre sans en mesurer les conséquences sur le plan politique.

 

On a vu ce qu’on a vu : une prestation de serment sans l’Assemblée nationale et le Sénat sans même le Premier ministre quand bien même il n’est pas cité à l’article 10 de la loi organique sur la Cour constitutionnelle. On va donc de crise en crises. Il faut donc savoir s’arrêter pour rectifier le tir. Car ça va très mal à la coalition FCC-CACH qui gouverne la RDC. Chaque camp cherche à tirer le drap de son côté. Trop c’est trop.

 

D’où les Congolais lucides attendent du chef de l’Etat un discours conciliateur qui vient pour rassurer tout le monde en sa qualité de garant de la nation. Le pire serait de l’entendre tenir un discours belliqueux, c’est-à-dire guerrier. Envers qui ? Envers le peuple congolais ? C’est un non-sens. Car là n’est pas justement la haute fonction du chef de l’Etat qui a le rôle de fédérer tous les segments de la nation quelles que soient leurs chapelles.

 

C’est ce que Fatshi devrait faire en ce jour et non le contraire. Bien que dans son camp on a entendu des extrémistes tenir un autre discours. Ils sont nombreux pour soutenir qu’ils attendent du Président de la République punir Jeanine Mabunda, la Présidente de l’Assemblée nationale, Alexis Thambwe Mwamba du Sénat et le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba pour avoir osé poser un acte de lèse-majesté envers le chef de l’Etat en boycottant la cérémonie de prestation de serment de trois Juges constitutionnels mercredi dernier au Palais du Peuple.

 

Les punir par la suspension ou la fermeture du Parlement et le renvoi du Gouvernement Ilunga Ilunkamba. On attend de voir si le chef de l’Etat va les suivre avec tous les risques que provoquent de telles mesures radicales. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le régime politique qui est consigné dans la Constitution du 18 Février 2006, le Président de la République n’a pas de lien juridique avec le Premier ministre ni même un membre du gouvernement. Il n’a aucun pouvoir pour les révoquer par Ordonnance.

 

Leur censeur n’est que l’Assemblée nationale qui peut mette fin à leurs fonctions par des motions de censure et da défiance. Toujours, dans ce régime politique, le Président de la République n’a non plus aucun pouvoir de sanctionner le Premier ministre ni un membre du gouvernement par des mesures disciplinaires. Or, les extrémistes de son camp veulent le voir s’assumer en frappant en allant au-delà. Cela serait au-delà de la Constitution.

Forumdesas.org/acturdc.com

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