Au dernier Conseil des ministres, le gouvernement a adopté le projet de loi de Finance, le Bugdet-2021. Celui-ci fait partie des conditionnalités du FMI pour parvenir à la signature d’un programme pour voir la RDC bénéficier des appuis budgétaires des Institutions de Bretton Woods. Le FMI exige, dès lors, un Budget-2021 réaliste, c’est-à-dire équilibré en recettes et en dépenses.
Les experts du FMI ont travaillé avec ceux du gouvernement pour y parvenir. Le Budget réaliste, c’est celui qui se chiffre aux recettes du trésor public qui ne dépassent jamais les 5 milliards USD.
Le Budget équilibré ne doit donc pas dépasser ce montant d’autant plus que le taux de réalisation de tous les Budgets de la RDC est autour de 30%.
Pour partir de 5 milliards USD de recettes à 11 milliards USD, soit du simple au double, il faut un taux de réalisation de plus de 100%. Ce qui est impossible quand on tient on prend en compte la minceur des assignations des régies financières, DGDA, DGI et DGRAD.
A moins de mettre courageusement en œuvre les réformes conséquentes dans ce secteur. Ce qui n’est pas encore le cas jusqu’à ce jour. En attendant, le gouvernement fait tout pour entrer en programme avec le FMI. Il n’a pas d’autre choix. Mais le programme suppose, le respect scrupuleux des conditionnalités posées par le FMI sur la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le FMI se plaint du fait que sous la gouvernance de Félix Tshisekedi qui sollicite son soutien, deux contrats d’attribution ont été signés dans le secteur minier pour la MIBA et la société AFRIMEX, sans qu’ils ne soient publiés trente jours à dater de la signature tel que stipulés dans le Code minier.
Au FMI, on tape du poing sur la table en exigeant la publication, sans délai, de ces deux contrats miniers qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses sur la conclusion du Programme avec la RDC. C’est comme vouloir une chose et son contraire.
On attend de Bretton Woods de l’oxygène à une économie exsangue par les effets néfastes du COVID-19, tout en foulant aux pieds les conditions de transparence exigée.
Les deux contrats dans le secteur minier de la MIBA et AFRIMEX, conclus par la RDC en toute opacité. Un mauvais message envoyé à Bretton Woods.
Il faut donc à tout prix faire machine arrière en procédant à la publication de ces deux contrats concernés et d’autres qui pourraient être signés à l’avenir. Le programme suppose qu’à Kinshasa, on n’a pas du tout les mains libres pour agir comme bon lui semble. Comme si de rien n’était. Il n’y a que les bons élèves qui entrent en programme avec les Institutions de Betton Woods, après plusieurs examens de passage satisfaisants. Le chemin pour y arriver est plus souvent de plus tortueux.
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