Les réactions continuent à s’enchaîner après le discours de Félix Tshisekedi sur l’état de la nation. Engagée dans les questions des droits de l’homme, l’association congolaise pour l’accès à la justice ( ACAJ) note avec satisfaction la déception exprimée par le président de la République au sujet du mauvais fonctionnement de la justice.
L’ACAJ se dit profondément indignée de constater que la justice n’est pas assez engagée dans la lutte contre la corruption et les faits assimilés. » Sur 147 dossiers ouverts pour corruption, détournement des deniers publics et blanchiment des capitaux, entre janvier 2020 et novembre récupération des biens détournés ni amendes à ce jour », fait remarquer l’ACA indiquant que 90% de ces dossiers sont restés sans suite.
Et de poursuivre : » Trois condamnés définitifs ont été libérés en application de mesures de grâce présidentielle sans avoir restitué les biens détournés et/ou ni payé les amendes et frais de justice leur infligés ».
Sur ce même sujet, l’ONG ACAJ rappelle que le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/ Gombe venait d’accorder la liberté provisoire à un de trois cadres de l’administration du Ministère de finance alors que leur procès est déjà fixé le 20 décembre 2021.
« Dans plusieurs Parquets plusieurs dossiers sont clôturés par classement sans suite, et ceux leur envoyés pour fixation devant les juges sont gelés. Les dossiers demandés en communication subissent le même sort ».
Par le biais de son président, Me Georges Kapiamba précise que les enquêtes de la police judiciaire sont régulièrement stoppées pour assurer l’impunité aux suspects. Par exemple
le Dossier de cent dix-huit commissaires en douanes, soupçonnés d’avoir sorti frauduleusement des marchandises des entrepôts douanières, entre 2017 et 2019, sans payer les droits de l’État et ayant occasionné le manque à gagner au trésor public de l’ordre de 157.108.981.549 FC.
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