Treize ans après l’acquisition (en 2009) par Randgold, devenu Barrick, de la mine d’or de Kibali dans le nord-est en RDC, l’investissement vient de franchir le seuil de 4,1 milliards de dollars américains. Ce qui fait de Kibali, l’un des investissements les plus importants jamais enregistrés en RDC. Fort de cet investissement, Kibali est devenu l’une de plus grandes mines d’or au monde avec une production annuelle de plus de 800.000 onces (~23 tonnes) .
Cet investissement colossal est-il bénéfique à la RDC ?
D’après Mark Bristow, chairman de Kibali, qui a tenu une conférence de presse mardi 5 juillet à Kinshasa, le projet Kibali a été bénéfique à tout le monde : État, investisseurs, communautés locales, économie locale, entrepreneurs locaux, etc.
« Le parcours de Kibali a créé une valeur ajoutée pour toutes ses parties prenantes et constitue un exemple remarquable de ce que les partenariats mutuellement bénéfiques peuvent accomplir. Sa grande réserve en or signifie qu’elle a un long avenir devant elle en tant que moteur de la croissance économique et du développement communautaire », a-t-il affirmé.
D’après la présentation en PowerPoint faite par Mark Bristow, plus de 1 milliard $ (1,08 MDS exactement) ont été payés à l’Etat sous formes de redevances, taxes, et impôts. Donc, un quart de l’investissement de Kibali a fini dans les caisses de l’Etat.
Plus d’un demi-millard, soit 573 millions $ USD, ont été versés comme salaires à ses 2000 travailleurs environ dont 94% sont constitués des nationaux.
Selon M. Bristow, les entrepreneurs et fournisseurs ont consommé plus de 2.2 milliards $. Kibali a 3.764 fournisseurs dont 3.620 nationaux.
Les communautés locales et les infrastructures ne sont pas en reste. Elles ont bénéficié d’une enveloppe de 192 millions $. Pour cette année, le cahier des charges pour financer les projets communautaires a une dotation de 8,7 millions $. Il a permis notamment le bétonnage de 3,5 km de la Route Durba. Kibali via le Fonds communautaire Kibali finance la lutte contre le paludisme, la fourniture de l’eau potable pour le forage des puits d’eau, la salubrité par le nettoyage des rues, la construction des écoles, la conservation de la biodiversité, l’agriculture (huile de palme), la pisciculture, la formation et la rénovation des édifices religieux.
Sur le plan industriel, tout va bien selon M. Bristow.
« Aucun accident avec arrêt de travail ou incident environnemental de classe 1 n’a été enregistré au deuxième trimestre. Kibali est en bonne voie pour atteindre les objectifs de production de l’année », a-t-il souligné.
Pour l’avenir de la mine aucune inquiétude aussi car selon Bristow l’exploration se porte bien.
« L’exploration continue à fournir un potentiel d’onces supplémentaires à Kibali, alors que nous continuons à investir dans le remplacement de nos réserves et à envisager de nouvelles opportunités », a-t-il déclaré.
Kibali est une coentreprise entre Barrick (45%), Anglo Gold Ashanti (45%) et Sokimo (10%).