Le congrès prévu ce lundi au Parlement n’aura plus lieu. Si à l’Assemblée nationale, l’on évoque un problème technique, au Sénat, l’on parle du non-respect de l’équilibre institutionel comme cause de l’annulation du congrès qui était censé aboutir à la désignation d’un juge constitutionnel du Parlement en remplacement du juge Polycarpe Mongulu, décédé le mois dernier.
Selon le cabinet du président du Sénat, seul le candidat désigné par le Sénat doit prévaloir en ce qui concerne le remplacement du juge Mongulu dès lors que ce dernier avait été promu à ce poste par la chambre haute du Parlement, et que les autres juges désignés par l’Assemblée nationale sont toujours en poste à la Cour constitutionnelle.
Ce point de vue du Cabinet de Bahati a été partagé par le doyen des sénateurs, Édouard Mokolo wa Mpombo, dans sa réponse à l’invitation de ses collègues parlementaires de l’espace Grand Équateur pour la reunion qui a abouti, dimanche dernier, à la désignation de Léon Mondole.
Le sénateur leur a fait savoir qu’il appartient au seul Sénat de pourvoir à son remplacement, afin de garder l’équilibre institutionel.
« La dernière désignation a été opérée par les 2 bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat de commun accord (pour rappel sous la présidence respective de Aubin Minaku pour l’Assemblée nationale et Léon Kengo Wa Dondo dont j’étais le 1er vice-président : 2 par l’Assemblée nationale et 1 par le Sénat. Le choix de l’AN s’était porté sur Bokona et Mavungu, et le Sénat avait désigné Mungulu. Le candidat du Sénat étant décédé, il appartient au seul Sénat de pourvoir à son remplacement selon toute logique, afin de garder l’équilibre institutionnel ! », a-t-il écrit.
Le sénateur Mokolo estime que, pour des raisons de justice, d’équité, et de complémentarité, l’Assemblée nationale ne peut revendiquer ce droit et cette prerogative de remplacement par Sénat de son candidat décédé.
« Sinon nous aurons tous les 3 juges actuels exclusivement désignés par la seule Assemblée Nationale pour compte de notre Parlement bicaméral ! Nos 2 Chambres ne sont pas des rivales mais les 2 mamelles complémentaires et solidaires d’un même corps, le pouvoir législatif ! », a-t-il ajouté.
Rappelons que le Sénat avait déjà porté son choix sur le sénateur Louis Mbonga à travers une résolution prise lors de sa plénière dernière et le caucus des parlementaires du Grand Équateur réunis, dimanche dernier, (sur initiative du président Mboso, à en croire une source parlementaire), a porté son choix sur Léon Mondole.