Entre satisfaire son partenaire politique et écouter sa base, le président Félix TSHISEKEDI se trouve en face d’un sacré dilemme. Une équation au second degré avec plusieurs méandres pouvant mettre en mal la survie de la République. Explications.
Tshisekedi est devant une rude épreuve
La foule n’a pas d’âme dit-on, les combattants de l’UDPS l’ont démontré ce mardi 23 Juin devant le Palais du peuple.
Ceci pour faire échec au trois projets de lois très controversés des députés nationaux Aubin Minaku et Garry SAKATA. Le tout sous un silence total du côté de l’UDPS, qui déjà avait averti de ce scénario par le biais de son secrétaire général Augustin Kabuya, qui n’a pas eu sa langue dans sa poche pour lancer une critique acerbe à ces projets des lois, brandissant au passage la force de la rue de L’UDPS.
Pendant ce temps l’autorité morale reste silencieux, son partenaire UNC médite encore, après l’emprisonnement de son leader. Côté FCC les condamnations fusent de partout, les ténors de la famille politique de Joseph KABILA montent au créneau pour dénoncer ce comportement de l’UDPS, arguant qu’elle n’a pas le monopole de la rue. Ça sent l’implosion.
Dans cette perspective, la crainte d’une opposition dans la rue entre d’une part les combattants de l’UDPS qui veulent défendre comme disent-ils l’Etat de droit et de l’autre les militants du FCC qui promettent de venger Minaku, devient inévitablement réelle.
La sagesse de KENGO doit inspirer
« Nous avons entendu la rue » cette phrase de Léon Kengo Wa Dondo prononcée en 2015, alors que l’opposition marche pour dire non au recensement de la population, doit donc inspirer les actuels parlementaires. Une grande sagesse s’impose donc aux deux camps afin d’éviter le chaos.
Face à cette situation, il se dégage donc clairement, que la coalition au pouvoir c’est du » je t’aime, moi non plus ». À peine une année et quelques mois de mariage l’odeur du divorce plane sur le couple qui dirige la grande maison RDC. À l’allure où vont les choses, l’éclatement de la coalition devient inéluctable.
Au-delà des caciques de deux camps, il revient donc aux deux autorités morales de rappeler leurs troupes à l’l’ordre, pour éviter une situation qui risque d’être fatale pour la population dans son ensemble !
Rédaction/Acturdc.com
