Malgré les tentatives d’apaisement, les puissants représentants de l’Église catholique réitèrent leur inquiétude face au processus électoral en cours. Ils annoncent quitter la plateforme religieuse, chargée de désigner le président de la Ceni.
Chacun connait l’adage : mieux vaut ne pas se fier aux apparences. Ces derniers jours, il y a des rencontres, des sourires, des déclarations d’apaisement. « Nos entretiens étaient cordiaux. Nous sommes des pasteurs tout de même, des hommes d’Église », lâche l’abbé Donatien Nshole, le secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Mais sur le fond, le religieux n’a rien abandonné de sa détermination.
« Nous sommes allés voir le chef de l’État pour lui dire que si nous allons aux élections dans ce climat, les scrutins seront contestés, et ils mettront en péril la paix sociale », explique-t-il après avoir rencontré, au sein d’une délégation de la Cenco, Félix Tshisekedi vendredi dernier. Les puissants représentants des Catholiques ont demandé au président des « réformes consensuelles » afin de réorienter le processus électoral. Ils ont aussi exigé la garantie qu’une mission d’observation électorale de la Cenco sera autorisée lors de la présidentielle de 2023, alors que des rumeurs contraires circulent.
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