La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) recommande au Président Félix Tshisekedi de tenir compte du profil éthique des membres du prochain gouvernement et des gestionnaires des entreprises publiques, de garantir la moralité dans le respect de la Constitution et des lois de la République et de veiller à la formation d’un gouvernement efficace. Ces recommandations sont contenues dans le message du Comité permanent de la CENCO intitulé « Déchirez votre cœur et non vos vêtements. Le Peuple attend toujours ».
La CENCO estime « seuls les hommes et les femmes qui ont fait preuve d’une bonne éthique dans leur passé et qui ont une expérience dans le domaine requis, soucieux du bien-être de la population, méritent d’être cooptés pour gérer les Institutions de l’Etat et les entreprises publiques ».
Le Peuple sera frustré de voir revenir au pouvoir ceux qui ont participé au pillage, à l’insécurité, à la violation des droits humains, et ne font aucun signe de repentance et de conversion, ajoute le message de la CENCO.
« L’adhésion massive à l’Union sacrée de la Nation ne doit pas être motivée seulement par le positionnement politique. Il ne suffit pas de changer simplement de camps politiques (vêtements), faut-il encore rompre avec les antivaleurs et s’engager à travailler (cœur).Nous sommes convaincus que le bien-être du peuple congolais passera nécessairement par la consolidation de la démocratie. Ainsi, les reformes électorales et celles de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI en vue d’améliorer la gouvernance électorale devraient figurer parmi les priorités du prochain Gouvernement », recommande la CENCO.
Pas d’amélioration de la situation de la population
Sur le plan économique, tout en reconnaissant les efforts faits par les gouvernants pour stabiliser le franc congolais, la CENCO est préoccupée par le fait que la situation de la population congolaise ne s’améliore pas du tout au quotidien.
« Cette situation justifiée aujourd’hui en partie par la crise de la covid-19 est un défi majeur pour le gouvernement attendu à qui nous proposons, comme antidote : la rigueur dans les dépenses publiques, l’équilibre entre les dépenses relatives au fonctionnement des institutions et celles destinées aux programmes du développement du pays », note la CENCO.
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