Le Syndicat National des Chefs des Travaux et Assistants (SYNACASS) de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) a adressé un mémorandum au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour dénoncer le traitement dégradant dont des professeurs des universités sont victimes de la part de l’Etat employeur.
Ce mémorandum rapporte que les chefs des travaux et assistants des instituts supérieurs et universitairess de la RDC touchent respectivement, après déduction de l’IPR, 260 USD et 109 USD. Un traitement moins que celui d’un jardinier à la Primature ou celui du nettoyeur à l’Assemblée nationale.
« L’écart est trop considerable et injustifié lorsqu’on sait qu’un professeur ordinaire touche CDF 2.969.885, un professeur CDF 2.896.078 et un professeur associé CDF 2.849.953, tandis qu’un chef des travaux touche, après soustraction de 15 % de l’IPR, environ 260 $ (526.000 FC), et un assistant touche 109 $ (218.000 FC), soit moins qu’un chauffeur et un jardinier à la Primature ou ailleurs, un nettoyeur à l’Assemblée nationale, un huissier au Sénat, un réceptionniste dans un ministère, etc« , indique le mémo.
Réagissant aux propos du ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi qui les aurait traités d’étudiants à qui « l’Etat donne juste quelque chose en guise de reconnaissance », les chefs des travaux et assistants soulignent qu’il s’agit d’une affirmation sans fondement légal et fausse, au regard de la législation régissant l’ESU et le processus de recrutement d’un assistant.
Le syndicat des chefs des travaux et assistants a, par ailleurs, saisi cette occasion pour faire remarquer que, malgré les cahiers de charges déposés, les états généraux de l’ESU tenus récemment à Lubumbashi ont complètement ignoré le personnel scientifique en concentrant les efforts sur les étudiants et le personnel académique.
Dans les recommandations, les les chefs des travaux et assistants demandent à toucher la moitié du salaire d’un professeur ordinaire et d’etre pris en compte chaque fois qu’il y a augmentation du traitement des professeurs.
Ils plaident, en outre, pour la mécanisation de 27.000 nouvelles unités et le paiement de 6.000 chefs des travaux à leur grade réel. Le SYNACASS demande à l’Etat employeur de suspendre le recrutement de nouvelles unités jusqu’à la régularisation de la situation des membres du corps scientifique en activité mais non payés.
Ce syndicat insiste sur la nécessité d’octroyer des bourses d’études aux assistants et chefs des travaux afin d’assurer réellement la relève académique « tant vantée ».
Ce mémorandum brandit la menace des chefs des travaux et assistants d’entrer en grève, dans tous les établissements de la République, si leurs revendications ne sont pas prises en compte dans un bref délai.
Ils sollicitent ainsi une audience avec le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi afin de lui faire part personnellement de leurs préoccupations.
7sur7.cd