Avec la formation de l’Union sacrée, Félix Tshisekedi n’est désormais plus confronté à une mais à deux forces adverses, bien distinctes. D’un côté les kabilistes, de l’autre l’aile radicale de Lamuka, incarnée par le tandem Fayulu-Muzito.
Joseph Kabila est rentré à Kinshasa comme il en était parti : en toute discrétion. Après plus de quatre mois dans l’ex-Katanga, l’ancien président congolais a effectué, le 23 avril, son retour dans la capitale congolaise dans un costume inédit pour lui, celui de l’opposant.
Le 11 décembre 2020, lorsqu’il embarquait pour Kolwezi (dans le Lualaba), Joseph Kabila vient d’encaisser le premier d’une longue série de revers avec la chute du bureau de l’Assemblée nationale, dirigé par son alliée, Jeanine Mabunda Lioko. En bon stratège, avait-il déjà compris que cette première fissure dans l’édifice allait inévitablement mener à l’effondrement de sa majorité ? En un mois et demi, les deux autres digues qui protégeaient cette dernière vont céder. D’abord, avec la destitution du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le 29 janvier 2021, puis, une semaine plus tard, avec la démission du président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba.
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