RDC : cible des attaques armées, la prison de Beni dotée notamment d’un mur de clôture et de deux miradors par la MONUSCO

La mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation au Congo  (MONUSCO) a doté la prison de Beni (Nord-Kivu) d’un mur de clôture, de deux miradors, d’un poste de contrôle, des projecteurs solaires pour faciliter la surveillance nocturne en plus de la réhabilitation de la route menant à la maison carcérale.

Pour la mission onusienne, l’objectif est de renforcer la sécurité de cette prison qui souffrait d’une « fragilité chronique » et était devenue cible de plusieurs attaques par des groupes armés. Le dernier cas date d’octobre 2020 avec l’évasion de quelques 1300 détenus parmi eux des membres des groupes armés dont les ADF qui terrorisent la région.

« Le travail que nous faisons à la prison de Beni avec les autorités provinciales et nationales est crucial pour l’amélioration de la sécurité dans la province du Nord-Kivu, et au-delà. Il ne fait aucun doute que cette évasion massive a eu un impact négatif sur la situation sécuritaire que nous connaissons aujourd’hui. Cette évasion massive a ruiné des mois, des années d’efforts des forces de sécurité, des autorités judiciaires et de la MONUSCO. Ceci ne doit pas se reproduire », a déclaré la cheffe de la MONUSCO Bintou Keita dans un discours lu ce vendredi 10 septembre lors de l’inauguration par Cecilia Piazza, Cheffe de bureau de la MONUSCO à Beni.

L’unité pénitentiaire de la MONUSCO a également formé le personnel de la prison et organisé « différents exercices de simulations d’attaques visant à maintenir un niveau élevé de sécurité ».

Bintou Keita annonce aussi que la MONUSCO envisage « la reconstruction partielle de la prison de Lubero afin de renforcer sa capacité d’accueil, et ainsi contribuer au désengorgement des prisons de Beni et Butembo par des transferts de détenus ».

« Vous le savez, un travail énorme doit encore être fait pour régler les problèmes structurels en matière d’administration pénitentiaire, notamment la surpopulation carcérale et la détention préventive prolongée hors de tout cadre légal. Onze établissements pénitentiaires, dont celui de Beni mais aussi à Kinshasa, ont été identifiés pour un soutien prioritaire afin de gagner en sécurité, en efficacité et en dignité dans le traitement des détenus », a-t-elle fait savoir.

actualite.cd

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