RDC : Carton jaune à Tshisekedi FC; Le Mwami Minembwe nargue l’État congolais.( Ruberwa)

Dans les colonnes qui suivent 24H.CD publie littéralement la tribune de Serge Gontcho di Spiritu Sanctu, Président de la Conscience Nationale en Action (CNA). Selon lui, l’instauration de la commune rurale de Minembwe aurait Préoccupé au plus haut point Félix Tshisekedi qui brille par un silence coupable.

commando sonne comme une provocation des populations locales et un défi au gouvernement central, en particulier au président Tshisekedi.

Pour rappel, l’entité territoriale Minembwe est une création d’Azarias Ruberwa du temps où il était à la tête de la rébellion pro rwandaise du RCD, avec comme objectif d’octroyer par la force un ancrage territorial à la communauté banyamulenge constituée d’immigrés rwandais dont il est membre, cela contre l’avis des autochtones. Le jour de l’installation, le bourgmestre banyamulenge Gad Muzika était bien présent alors que son adjoint, de la tribu autochtone Bembe était absent. Ceci démontre à quel point l’initiative de Ruberwa est une imposture et augure des tensions qui vont aller crescendo et non baisser. Ceci démontre en plus qu’Azarias se comporte plus comme un agent de l’occupation, raison pour laquelle il a tout fait pour hériter du ministère de la Décentralisation.

Azarias Ruberwa vient d’être interpellé pour cette initiative au parlement par le député Muhindo Nzangi, élu de Goma, qui se demande pourquoi ce forcing pour Minembwe alors qu’il y a 270 autres bourgmestres en attente d’installation. Ce sera la deuxième bataille de Ruberwa en un mois, après les frictions avec le ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde pour la gestion du recensement à venir. Si on y ajoute l’hostilité des populations locales, Ruberwa se sera montré au clash à trois reprises pour ce qui semble être sa seule cause au pays, la cause banyamulenge, pour ne pas dire la cause rwandaise, contre le Congo.

Mais entretemps, que dit le Président de la République ? La manœuvre de Ruberwa n’est pas un fait anodin pour qu’il y soit répondu par le silence, alors que l’insécurité endeuillé toujours l’Est, comme ne cesse de le dénoncer le docteur Mukwege. Qu’est-ce qui peut expliquer le silence, alors que Félix Tshisekedi lui-même avait dit « je suis prêt à donner ma vie pour la paix dans cette partie du pays » ? Par ailleurs, une grande partie de la population est en train de se détourner de lui à cause de son attitude jugée trop prudente, pusillanime même, au contraire de Ruberwa qui n’a pas peur de fâcher les gens, na système ya « niata ye, senga pardon ».

En politique pas plus qu’ailleurs, on ne peut pas plaire à tout le monde. Si Fatshi dit ne pas rêver d’un troisième mandat, ce sera tout à son honneur, mais en attendant il y en a un deuxième qu’il faut gagner, à moins de jeter l’éponge dès aujourd’hui, et un bilan à présenter.

24h.CD/acturdc.com

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