La nouvelle année a commencé. 2022 précède le quatrième processus électoral qui sera organisé en République Démocratique du Congo. Pendant ce temps, des plaidoyers avaient été lancés concernant les réformes à entamer. Carine Kanku, coordonnatrice nationale de la Dynamique des Femmes candidates (Dynafec) énumère quelques défis en rapport avec les alinéas 2 et 3 de l’article 13 de la loi électorale.
« Il est vrai que 2023 pointe à l’horizon. Le compte à rebours commence dès maintenant pour les femmes. Et elles se posent les bonnes questions, » assure Carine Kanku.
Et de renchérir, « nous avions lancé un plaidoyer pour obtenir l’amendement de la loi électorale en y intégrant le genre. Nous sommes actuellement en attente parce que cette question devra être traitée au niveau du parlement. En tant que femmes politiques, leaders et autres, nous réfléchissons aux nouvelles stratégies pour accroitre la participation des femmes aux élections, non seulement en termes d’éligibilité mais aussi entant qu’électrices ».
Selon les estimations de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de l’Agence des Nations Unies pour la population (UNFPA), le nombre des femmes dépasse celui des hommes dans l’ensemble de la population congolaise. Pour la coordonnatrice de la Dynamique des femmes candidates de la RDC, il s’agit d’une force énorme qui doit être exploiter utilement.
« DYNAFEC prend cela en compte dans tous ses projets. Cette année, nous avons prévu de travailler avec les leaders des regroupements et partis politiques, les décideurs à tous les niveaux. Nous avons été au nombre des femmes d’exception lors de la dernière audience avec le Chef de l’Etat. Nous avons présenté cette question de reforme électorale intégrant le genre. Nous sommes heureuses de voir le Président de la République, de surcroit Président de l’Union Africaine, porter ce combat pour les droits des femmes. Ces questions concernent toutes les couches de la société. Nous avons de nombreuses prévisions pour cette nouvelle années », fait-elle savoir.
Par ailleurs, Carine Kanku estime que les instruments juridiques qui régissent les droits des femmes en RDC servent d’appui à leurs plaidoyers. C’est ainsi qu’elle nourrit l’espérance que lors des échéances électorales prochaines, la représentativité paritaire homme-femmes pourra être considérée comme une contrainte d’irrecevabilité des listes des partis politiques.
Pour rappel, bien qu’étant essentiellement budgétaire, la session parlementaire de septembre 2021 avait prévu dans son calendrier, d’examiner la loi électorale et la mise en place de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Si cette dernière a été mise en place, la loi électorale, elle, jusque-là n’est toujours pas examinée./actualité.cd