RDC: 32% des Congolais sont prêts à élire une femme présidente de la République (sondage)

Depuis son accession à l’indépendance en 1960, la RDC n’a jamais été dirigée par une femme. A un an et quatre mois des élections, les Congolais ont donné leur position. Les résultats obtenus relèvent que seuls 32% des sondés sont prêts à élire une femme présidente de la République, d’après un sondage réalisé par le groupe d’étude sur le Congo ( GEC) , Ebuteli et BERCI.

Ce sondage révèle que , les députées sont les plus soutenues (41 % des répondants les soutiennent fortement), suivies des femmes travaillant dans les campagnes électorales (40 %), ensuite les femmes ministres (39 %). Arrivent enfin, les gouverneures de province (38 %).

« Ce sondage souligne enfin le désaccord entre Congolais sur ces questions. Le principal sujet de rupture concerne le soutien à une femme présidente de la République. Les Congolaises interrogées qui soutiennent les femmes à cette plus haute fonction de l’État sont 63 % alors que ce chiffre tombe à 51 % pour les Congolais », renseigne la note technique publiée, ce mercredi 24 août 2022.

La parité homme-femme

Près de deux Congolais sur trois estiment qu’il faudrait que le gouvernement mette en œuvre la parité entre hommes et femmes dans les institutions de la République à tous les niveaux.

« Seuls 33 % des Congolais sondés estiment ne pas être d’accord avec cette option contre 64 % des personnes favorables à la parité. Et entre partisans et détracteurs de la parité, il n’y a pas assez d’écart entre les hommes et les femmes », révèlent GEC et Ebuteli.

Les Congolais sont tout de même partagés sur la manière exacte de mettre en oeuvre la parité homme-femme dans les institutions et plus particulièrement dans les chambres parlementaires. L’importance de s’assurer que la moitié des candidats aux élections soient des femmes ne fait pas l’unanimité, selon ce sondage.

« Ils sont 47 % des Congolais interrogés à soutenir par exemple la proposition d’obliger que la moitié des candidats sur une liste soient des femmes, alors que 46 % s’y opposent et 7 % ne se prononcent pas », souligne-t-il.

Cette option, soutenue par le G13, n’a pas été retenue dans la nouvelle loi électorale promulguée le 29 juin 2022. Celle-ci n’oblige pas les partis politiques à aligner de manière paritaire les femmes sur leurs listes, elle se contente de les inciter à promouvoir les candidatures féminines, moyennant exemption du paiement de la caution en cas d’alignement sur leurs listes de 50 % au minimum des femmes dans une circonscription.

Roger AMANI

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