Prolifération des églises dites de réveil dans la ville de Lubumbashi « business » ou « prière » ? ( Analyse)

Dans les rues et avenues de Lubumbashi, deuxième ville de la République Démocratique du Congo, il se constate la prolifération des églises dites de réveil dans presque chaque coin. Cette vocation qui, autrefois s’avérait divine, a depuis un temps pris de l’ampleur dans un sens pécuniaire considérer comme une piste de facilité financière pour certains jeunes comme vieux s’y jettent même sans appel de Dieu. Transformant ainsi les églises en des boutiques religieuses prêchant que la prospérité, l’emploi, le mariage et le succès.

Est-il possible d’avoir un nombre exact des églises dite de réveil ? Pas du tout vraiment mais la réalité c’est qu’au-moins dans chaque avenue nous pouvons trouvés deux à trois églises et qui organisent simultanément leurs cultes la journée comme la nuit. Forte louange et adoration ; prière ou tapage ? Les églises naissent chaque jour comme des champignons.

Ce quoi la motivation ? Evangéliser ? Ou il existe une autre motivation derrière les rideaux ?

Plusieurs personnes dans cette ville pensent que c’est un tapage, mais les responsables de ces églises disent qu’il n’a ne pas un. Ils pensent que les « Nganda » et « édition » font plus que çà et pas pour la gloire de l’éternel mais eux ce pour la gloire du créateur du ciel et la terre.

Interroger par la rédaction de votre média, Monsieur Alex TSHIMANGA ; explique comment il n’arrive plus a fermé l’œil car au tour de chez lui il y a trois églises et qui organisent au moins une activité par jour, et même les activités tard dans la nuit. « Est-ce que vraiment il faut déranger Dieu jusqu’à ce point pour qu’il écoute nos prières ?, les églises sont devenues du business/ des entreprise ou le pasteur est le DG et son épouse est chargée de finance ».

Le chômage serait la cause

Au cours des séances de prières intenses, une seule requête revient plusieurs fois dans la bouche des fidèles. « Seigneur, donne-moi un emploi », « Seigneur, donne-moi du travail ».

La demande des jeunes est plutôt : « Seigneur, aide-moi à quitter ce maudit pays. » Ainsi, l’évidence s’impose que ces églises sont pleines, non parce que les gens aiment Dieu, mais plutôt parce qu’ils sont pauvres.

Église, un moyen de survie

Bon nombre de pasteurs ont créé ces lieux de cultes dans le seul but de tirer profit des dîmes et offrandes des croyants. Ils leur promettent le ciel, pendant qu’eux-mêmes se payent des villas et de grosses voitures sur la terre.  Les églises évangéliques apparaissent comme un business florissant.

Ce n’est pas normal que des Congolais soient gardés au culte du lundi au vendredi, de 8 à 18 heures. Jeûnes, prières, intercessions… Quand vont-ils aller travailler ? Quel est le manque à gagner pour le pays ?

Un pasteur d’une église qui garde l’anonymat dit que la RD Congo a besoin de la prière pour implorer pitié à Dieu et remettre le pays entre les mains de l’Eternel.

Cependant, si Jésus devait encore venir sur terre, certainement qu’il résiderait définitivement au Congo, précisément à Lubumbashi. Chez-nous, il n’y a pas une seule rue où vous ne pouvez compter moins de cinq églises.

En effet, si hier les églises étaient considérées comme des lieux sacrées, respectueux, actuellement ce n’est plus le cas le constat est amer dans les quartiers de Lubumbashi. La présence des églises est remarquable même dans des cours communes où des frères, sans appel de Dieu ou encore immatures spirituellement, se font passer pour des « pasteurs » et considèrent la bible comme un fonds de commerce au détriment du petit peuple, de plus en plus paupérisée par un évangile qui visiblement n’appelle pas à la vrai conversion.

Amplificateurs de puissance et baffles comme dans un concert de Wenge 4X4, Est-ce pour la prière ou une concurrence ? Les baffles et les mégaphones sont placés même s’il n’y a que 20 croyants.

A l’allure où vont les choses, les lushois doivent avoir les cinq sens en alerte pour distinguer les églises qui font la volonté de Dieu et celles qui sont dans le marketing pour s’amasser des chrétiens et des moyens financiers. Or, cela semble vraiment difficile, vu l’état de pauvreté dans laquelle plongent plusieurs. A cela, ajouter parfois le fait que la majorité reste faite des gens peu instruits, et donc facilement manipulables !

Roger AMANI

vous pourriez aussi aimer