Proposition de la loi Tshiani : « Nous sommes un pays sérieusement infiltré, nous devons nous protéger » Blaise Kanda

L’Abbé Blaise Kanda, Curé de la paroisse universitaire Mère de l’Espérance, s’est prononcé en faveur de la proposition de loi sur la nationalité congolaise, dite « Tshiani », n’en déplaise au Cardinal Ambongo Besunga, chef de L’église catholique congolaise qui s’y oppose.

Connu pour son franc parlé, Blaise Kanda a justifié sa position du fait que le pays serait infiltré par des personnes non originaires, notamment les rwandais qui selon lui, sont présents dans toutes les provinces de la RDC.

« Ceux qui se sentent visés par cette proposition, doivent prouver les origines. Nous sommes un pays sérieusement infiltré, nous avons le devoir de protéger notre pays. Je suis curé d’une paroisse catholique ; de la même façon que je ne peux pas céder l’autel de mon église à un non-catholique, la magistrature suprême du pays ne peut être céder à n’importe qui. Mais je trouve que cette loi ne doit pas être alignée pour le moment, au risque d’alimenter la tension entre les peuples kasaiens et katangais », a-t-il déclaré sur le plateau de la chaine Bosolo na politik.

Pour ceux qui pensent que cette proposition de loi vise la déchéance de la nationalité des certains congolais comme prétendent les cadres du parti de Moise katumbi, ce prêtre de l’église catholique estime que c’est au peuple d’élire son dirigeant.

« De toutes les façons, cette proposition de loi est déjà ancrée dans la tête de la population. Laissons Katumbi s’aligner à la présidentielle, et le peuple pourra lui-même faire son choix ».

Notons que cette proposition de loi dite « loi Tshiani », du nom de son initiateur Noël Tshiani, lui-même candidat à la présidentielle de 2018, vise à réserver les plus hautes fonctions de l’État, dont la magistrature suprême, aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais.
Déposé à l’Assemblée nationale en juillet 2021, ce texte, jugé « dangereux » par certaines personnes, avait été rapidement écarté, avant de revenir dans le débat public après l’annonce, en mars, de son inscription dans le programme de la session parlementaire en cours./mediascongo.net

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