Prof Mampuya : “Le peuple n’a pas demandé les réformes électorales, plutôt le social, qui est impossible pour dysfonctionnement des institutions”

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Devant la presse du Kananga au Kasaï-Central, le professeur Auguste Mampuya a tenu à préciser que le peuple congolais dans son ensemble demande le social, qui malheureusement ne peut pas être atteint dans les conditions actuelles dans lesquelles fonctionnent les institutions du pays.

Ceux qui proposent les réformes électorales disent que c’est le peuple qui demande, le peuple n’a pas demandé ça, le peuple demande ce qu’on appelle brièvement le social, les conditions actuelles dans lesquels fonctionnent les institutions ne peuvent pas leur permettêtre d’atteindre le social parce que les institutions sont dans un véritable dysfonctionnement dû au fait qu’elles sont divisées selon l’appartenance politique de ceux qui les animent et ça ne peut jamais permettre que ça fonctionne normalement. et, secouées par ces divisions et contestations entre les familles politiques qui les dirigent, elles sont entravées par ces mini-crises à répétition qui occupent le plus clair de leur temps. Elles n’ont donc pas le temps de s’occuper des problèmes vitaux de la population” a-t-il déclaré.

S’agissant de la gestion du pays par la coalition FCC-CACH, il préconise la structuration de cette coalition pour qu’elle commence à apparaître.

Aujourd’hui qui gouverne le pays ? C’est la coalition FCC-CACH. Mais vous avez la coalition FCC-CACH vous ne la voyez pas, elle n’est nulle part, on voit le FCC, on voit le CACH, sans plus. Quand ils entrent en fonctionnement au sien du Parlement, ils fonctionnent comme FCC et CACH distinctement, ils ne fonctionnent pas comme coalition. Nous aimerions que cette coalition commence à travailler comme coalition, qu’elle apparaisse comme entité nouvelle formée par ses deux composantes, qu’elle se structure, qu’elle se donne une forme qu’elle soit là comme entité. Et ça, ça ne peut pas se faire si la coalition ne s’organise pas” a-t-il ajouté.

De la gestion du pays depuis 1960

Le coordonnateur de la Dynamique pour la Consolidation des Acquis Démocratiques, s’est aussi appesanti sur la gestion de la RDC depuis son accession à l’indépendance. À l’en croire, cette histoire des soixante années est caractérisée par l’instabilité institutionnelle et l’inefficacité des institutions, alors qu’on a essayé toutes les formes constitutionnelles et institutionnelles enseignées dans les facultés de Droit et de Science politique.

Vous remarquerez bien que depuis 1960, pas grand chose n’a été fait ni réalisé et en même temps une instabilité permanente. Nous avons changé plusieurs réformes constitutionnelles, les animateurs des institutions, combien y-a-t-il de députés depuis 60? Combien y-a-t-il eu de ministres ? Malgré celà, nous avons constaté l’inefficacité de ces institutions, c’est ce que constate le peuple qui finit par conclure que les politiciens sont tous les mêmes” a-t-il commenté.

Puis de renchérir.
“Les politiciens se préoccupent avant tout de leur statut, de comment conserver le pouvoir et continuer de profiter des avantages du pouvoir. A peine élus et installés dans les hauts postes juteux, ils sont préoccupés par leur réélection, au point que après une réélection on commence à penser à d’autres élections, à parler d’autres élections. Aujourd’hui, dans les milieux de beaucoup de politiciens, on pense déjà à 2023, alors que les institutions mises en place début 2019 à l’issue des élections de 2018 n’ont pas encore fait leur travail, n’ont pas encore achevé leur temps, on commence à parler de leur renouvellement. C’est la distraction sans laquelle certaines initiatives,se présentant comme de réforme électorale, entraînent les institutions, ainsi distraites de la mission pour laquelle nous le peuple nous les avons élues. Nous, à la Dynamique, nous interpellons les institutions pour qu’elles ne se laissent pas distraire de leur mission au service du peuple tandis que ces réformes, Ceni et loi électorale, n’intéressent que les politiciens, chaque force cherchant à contrôler la Ceni qu’elle soumettrait à ses intérêts électoraux, tandis qu’aucune réforme électorale n’aura le consentement unanime des politiciens.

Congosynthese.com/acturdc.com

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