Au cours de l’audience de ce jeudi 21 mars dans un procès le mettant en cause, l’ancien Ministre du Tourisme Modero Nsimba a affirmé devant la Cour de cassation qu’il avait fait des déclarations aux renseignements militaires (ex Demiap) sous pression. Il précise que ses réponses ont été changées sur ordre et qu’il était le seul civil entouré des généraux et des colonels.
« Déjà, j’ai été interrogé sans mes avocats et dans un climat peu favorable. À plusieurs reprises, mes réponses ont été modifiées sur ordre, sans compter les pleurs des gens derrière moi. Honorables juges, la quatrième personne qui était à mes côtés, a été menacée de mort : « Yo makambu oyo, c’est moi-même qui vais t’abattre ». Lorsque vous entendez ces paroles, vous êtes dans une salle où vous êtes le seul civil entouré de deux généraux et de trois colonels, la meilleure chose pour moi a été de céder car je savais que vous seriez déjà mon juge naturel et j’étais obligé de vous le dire. Je connais la personne. J’avais aussi la trouille », explique Modero Nsimba devant les juges de la Cour de cassation.
La Cour de cassation va poursuivre l’instruction de cette affaire ce vendredi 22 mars. Le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties auront lieu ce vendredi. Le Parquet Général près la Cour de cassation poursuit Modero Nsimba pour propagation de faux bruits et imputations dommageables, suite à un audio controversé lui attribué, contenant des discussions sur plusieurs sujets, dont la mort de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende. Dans cet audio, la personne qui parle confirme l’implication du Chef du Renseignement militaire le Général Ndaywel et de Christian Tshisekedi, frère du Président Félix Tshisekedi, dans la mort de Chérubin Okende.
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