À moins de deux semaines du début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 23 décembre en RDC, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a soumis aux candidats un code de bonne conduite. Lors d’une réunion lundi avec les prétendants à la magistrature suprême, la CENI espérait obtenir leur signature pour ce texte.
L’objectif affiché est de promouvoir un climat de confiance et de prévenir les violences. Le code stipule notamment l’obligation de tolérance, de respect mutuel et de lutte contre les dénonciations calomnieuses. Il engage également les candidats à saisir la CENI en cas de problème et demande l’apaisement des discours électoraux.
Cependant, certains candidats comme Delly Sesanga et Martin Fayulu ont refusé de le signer, accusant la CENI de manque de transparence et de conduire le processus de manière chaotique.
« Il ne faut pas abuser de notre conscience en considérant que ceux qui ont participé à ce processus sont venus comme des brebis pour être immolés. Nous refusons de signer ce code de bonne conduite car nous estimons que la CENI n’a pas été conduite de manière exemplaire », a déclaré Delly Sessanga.
Martin Fayulu de son côté aussi a dénoncé entre autres l’absence d’audit indépendant du fichier électoral, source de suspicions sur la régularité du scrutin.
Ces tensions illustrent le climat de défiance persistant d’une partie de l’opposition envers l’organe chargé d’organiser les élections, malgré l’adoption par d’autres candidats du code de bonne conduite.
Christian Timothée Mampuya