Dans un article publié ce mardi 22 décembre 2020, Maitre Hubert Tshiswaka président de l’Institut des Recherche en droits Humains IRDH en sigle exhorte le Sénateur à vie et ancien Chef d’Etat Joseph Kabila à savoir gérer son succès et à ne pas s’encombrer de ses lieutenants en déchéance.
Tout d’abord Hubert Tshiswaka explique que 3 conditions doivent être réunies pour que Joseph Kabila assure sa survie. Répondant ainsi aux propos de Barnabé Kikaya Bin Karubi qui estimait que sauver Kabila serait un devoir citoyen. La première condition pour sa survie est que «le Président Kabila doit gérer avec sagesse son succès personnel. » Pour Hubert Tshiswaka, Joseph Kabila doit savoir qu’il y a des restrictions liées à sa politique et privée.
Par exemple, la loi portant statut des anciens présidents, dit en substance, en son article 5 :« tout ancien Président de la République élu est soumis à une obligation générale de réserve, de dignité, de patriotisme et de loyauté envers l’Etat […]. pour Hubert Tshiswaka, l’obligation de dignité consiste à adopter un comportement ou des attitudes qui ne violent pas la loi, ni ne portent atteinte à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
S’agissant de l’obligation du patriotisme et de loyauté envers l’Etat implique une disponibilité permanente à faire montre d’une fidélité sans failles envers la Nation, le peuple congolais et les Institutions de l’Etat ».
La deuxième condition porte sur la compréhension du succès ayant conduit au rôle d’ancien Président de la République et Sénateur à vie. « Si Kabila ne sait pas gérer son propre succès politique, il prendra la place de ses lieutenants qui l’abandonneront dans la déchéance. » Pour lui, Joseph Kabila doit se libérer de ceux qui font de lui leur fonds de commerce politique. « En bref, la logique découlant de ses deux statuts veut que le Président Kabila se distancie de ses conseillers qui l’exposent aux fautes et comportements qui fâcheraient les lois de la République. » Dit-il encore.
Entre ceux qui le réduisent dans une sphère tribale et ceux qui le réduisent au rôle d’« Autorité Morale » du parti politique, Joseph Kabila doit savoir se débarrasser de ses anciens lieutenants. Pour lui, la solution serait de trouver des personnes nouvelles qui l’orienteraient vers des nouveaux horizons : « Un nouveau cabinet avec des nouvelles personnes, intellectuellement fécondes permettrait de regarder vers des nouveaux horizons, au pays et/ou sur le plan international. Il est des prérogatives du Président Kabila de donner un contenu à ses statuts honorifiques, afin de servir la Nation, à travers une cause commune universellement acceptable.
A défaut, il donnera des moyens de droit à ses adversaires politiques qui n’hésiteront de le mettre à la disposition de la Justice. » A suggéré Hubert Tshiswaka.
Troisièmement, Joseph Kabila doit se tourner vers l’avenir estime encore le Président de l’IRDH.
Le Président de l’IRDH estime que pour se sauver , Kabila doit se remettre en cause et se hausser au-dessus de la mêlée, par rapport à son agenda politique. « Qu’il analyse et résolve des accusations de graves violations des droits humains qui pèsent contre lui et qu’il se trouve une cause noble universellement acceptable. » A conclu Hubert Tshiswaka.
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