Pour Félix Tshisekedi, «le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC»

Les rebelles du M23 ont repris les attaques à l’est de la République démocratique du Congo, parce qu’ils sont soutenus et armés par le Rwanda, selon le président, Félix Tshisekedi.

Il était en visite samedi et dimanche à Oyo, fief de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso qui, pour sa part, pense qu’il faut amener les dirigeants des deux pays à privilégier le dialogue.
 
Le président Félix Tshisekedi affirme n’avoir « aucun doute » sur le soutien du Rwanda à une rébellion venue « agresser » son pays, tout en répétant son souhait d’entretenir des relations apaisées avec ses voisins.La nouvelle crise congolo-rwandaise, provoquée par la résurgence dans l’est de la RDC de l’ancienne rébellion tutsi du M23 était au menu de discussions ce week-end entre le président de la RDC et son voisin congolais Denis Sassou-Nguesso dans le fief de celui-ci à Oyo, à quelque 400 km au nord de Brazzaville.

« J’ai toujours soutenu qu’il fallait plutôt construire des ponts que de construire des murs. Cela a toujours été mon leitmotiv. Malheureusement, aujourd’hui nous en sommes là où nous sommes. J’espère que la situation n’en restera pas là », a déclaré Félix Tshisekedi à la presse. 

« Le fait de vouloir la paix, la fraternité et la solidarité n’est pas une faiblesse », a-t-il observé. « La RDC que je dirige et celle que je veux voir c’est un pays où règnent la paix, la sécurité et l’hospitalité, parce que notre pays a toujours été hospitalier. Mais cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer », a-t-il poursuivi visiblement préoccupé. 

« J’espère que le Rwanda a retenu cette leçon parce que, aujourd’hui c’est clair, il n’y a pas de doute, le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC », a accusé clairement le président congolais. « J’en veux pour preuve le simple fait qu’en 2013, les mêmes M23 avaient été totalement défaits et leur son arsenal confisqué. Si aujourd’hui ils ont repris du poil de la bête, ca veut dire qu’ils sont partis de quelque part ; puis armés par quelque part », a-t-il conclu avec amertume.

Le président Sassou Nguesso s’est de son côté déclaré « confiant » quant à la résolution de cette crise. « Je pense que nous allons rapidement surmonter ces difficultés et ramener la paix à travers le dialogue », a-t-il déclaré./mediascongo.net

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