Politique : « Tribune »«Coincer Kabila signifie neutraliser Tshisekedi» (Barnabé Kikaya)

Le professeur Barnabé Kikaya Bin Karubi s’est exprimé sur mandat sénatorial à vie de Joseph Kabila. Alors que nombreux pensent qu’avec ce titre l’ancien Chef de l’Etat ne peut plus devenir Président de la République; lui estime qu’il peut renoncer à son mandat de sénateur à vie; et enfin de devenir éligible pour ce qui n’est pas un troisième, mais un nouveau mandat.

Dans cette tribune que vous propose Laprunellerdc.info, il explique comment tenter de coincer Joseph Kabila; pourrait également nuire à l’actuel Chef de l’Etat.

Certains y ont vu une opération de communication pour annoncer sa rentrée politique. D’autres, un message à l’endroit de ceux de ses partenaires se comportant parfois en adversaires.

D’autres encore, un avertissement à ceux de ses proches tentés de changer de camp ou de cap. Il y a même eu deux réactions surprenantes avec le même contenu : lier cette sortie à une preuve d’inéligibilité pour un nouveau mandat présidentiel. Aussi curieux que cela puisse paraître, le retour éventuel de Joseph Kabila sur la scène politique est redouté moins par ses adversaires que par certains partenaires de la coalition. Ceux qui ont créé un nouveau langage pour justifier toute illégalité avérée constatée : jurisprudence !

Si on en fait un principe acquis, c’est que dans l’éventualité de sa non participation (possible) ou de son échec à l’élection de 2023, devenu alors sénateur à vie à 60 ans, Félix Tshisekedi se verra interdit par la jurisprudence de briguer pour le reste de sa vie la magistrature suprême. Nous y revenons dans la conclusion !

Dans l’épilogue, personne, en dehors de l’intéressé, ne peut prétendre être dans le secret des dieux, si tant que ces derniers s’identifient soit à un ex-chef d’État, soit à un chef d’État actif, soit à un chef d’État en puissance.

Quand on a été, on est ou on veut être son collaborateur, on doit s’exercer au triomphe modeste.

De la sortie de Joseph Kabila, parlons-en ! On le savait sortant dès le 26 juillet 2018, date de promulgation de la loi 18/021 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués. Déjà, le 26 janvier de la même année, six mois plus tôt, lors de ce qui entre dans l’histoire comme sa dernière conférence de presse en tant que chef de l’Etat, Kabila a affirmé et confirmé le respect de la Constitution, s’agissant du mandat présidentiel.

Il ne restait qu’une condition pour appliquer cette loi : le vote. Joseph Kabila en a facilité le processus aux étapes essentielles du financement, de la sécurisation et de l’investiture qui relèvent de la compétence de l’Exécutif national.

A ceux qui lui contestent alors tout mérite, une question pertinente suffit : à quelle   étape a-t-il flanché ? Aucune ! De ce fait, l’histoire a le devoir de lui reconnaître la qualité de père de la démocratie. Dans la vie, on n’est père que par rapport à ce qui existe ou a existé.

Ainsi, le 15 septembre 2020, au Palais du Peuple, Joseph Kabila a été applaudi pardes vrais démocrates, peu importe la configuration présente de la classe politique.

Il a certes été observé dans le chef de faux démocrates une tentative de récupération politicienne du come back. A ceux-là, une observation simple : on ne détient quelque chose qu’après l’avoir obtenue. C’est cela même le sens de la cérémonie de remise-reprise. Celle-ci n’a pas eu lieu entre Kasa-Vubu et Mobutu, ni entre Mobutu et Laurent-Désiré Kabila, encore moins entre ce dernier et Joseph Kabila. Ce qui s’est produit le 24 janvier 2019 entre Kabila et Thisekedi peut être comparé à la Parole de Dieu en 1 Corinthiens 3 :6 « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître… ».

Engager un tel débat n’a de productif que l’alternance politique acquise par voie électorale.

Mediacongo.net/acturdc.com

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