Répondre aux attentes du peuple est devenu un fardeau considérable pour l’homme de l’Etat de droit, une charge dont il ne sait plus porter le poids. Alors que les responsabilités de l’Etat sont principalement entre ses mains, Félix Tshisekedi a du mal à admettre le manque d’efficacité de son régime à répondre aux questions sensibles qui gangrènent les espoirs des fils du grand Congo. Devant les médias, Félix Tshisekedi se plaint en ce qui concerne la gestion de certaines institutions publiques dont notamment, les Cours et Tribunaux et le Parlement.
Dans l’une de ses rencontres avec les forces vives de Beni lors de son séjour dans l’Est du pays, Félix Tshisekedi a avoué l’existence des magouilles dans les lignes des Forces Armées Congolaises. Le garant de la nation tient pour responsable des échecs des opérations militaires dans la région du grand-Kivu, les hauts cadres de l’armée qui travaillent en connivence avec les groupes armés dans la région. Celui qui est censé être le maître en scène du jeu est entrain de se soustraire de ses responsabilités.
« Nous dénonçons l’existence des magouilles dans les lignes des Forces Armées Congolaises, raison pour laquelle je m’étais déplacé à l’Est pour s’imprégner de la situation. Certains hauts cadres travaillent en connivence avec les groupes armés et cela ne facilite pas les opérations militaires dans la région », dit-il.
En ce qui concerne la manipulation de l’appareil judiciaire, le chanteur de l’Etat de droit dit être un spectateur dans le carnage que subit la RDC. Les animateurs qu’a nommé Félix Tshisekedi auraient une autre vision contraire à celle du “peuple d’abord”. Ceux qui ont été établi pour rétablir la justice se trouveraient incapable d’accomplir leurs obligations. Une question se pose: Félix Tshisekedi a-t-il eu le temps de faire comprendre sa vision à ses hommes de la justice avant leur nomination ? parce que le constat présent montre l’incapacité du président à gérer ses hommes.
« la corruption est terrible dans notre pays. Je vous donne un exemple. La justice.j’ai fait des réformes, j’ai nommé des nouvelles personnes dont j’avais la preuve de leur probité en me renseignant. Je ne les remets pas en cause, mais je pensais qu’elles allaient m’aider à impulser une nouvelle dynamique pour rendre réellement la justice ce pilier de l’Etat de droit que j’attends, ce redresseur des torts que je veux voir, pour mettre complètement fin à la corruption… Mais rien n’a faire, la corruption continue d’exister dans la justice et les failles continuent aussi. Et ça qu’on a pas encore le résultat escompté », s’est indigné Félix Tshisekedi lors de sa toute récente interview avec La Radio Top Congo FM.
Quelques jours avant, Félix Tshisekedi avait taxé la chambre des speakers d’être une Chambre qui regorge les voleurs après la refus de la levée des immunités de Matata Ponyo Mapon. Les sénateurs avaient refusés les ordres du président de faciliter la tâche à la justice. Si pour les sénateurs cela était un acte d’autonomie, pour Félix Tshisekedi, cela faisait montre de son incapacité à gérer les institutions dont il a le dernier mot. Échec de procédure ou incapacité à gérer, seuls les esprits éclairés savent mettre la voix sur la tournure de cette affaire.
Les espoirs se dissipent dans le chef des congolais. Si le début de l’alternance était porteur d’une lueur d’espoir, le constat est amer après deux ans et demi de gestion. L’Union Sacrée ne sait plus tenir ses promesses et Félix refuse de porter la responsabilité de son échec. Alors que le mandat est loin d’être à sa fin, Fatshi Béton annonce déjà sa candidature pour la législature prochaine et promet d’apporter un changement radical lors de son deuxième mandat. Avec toutes les institutions dans sa main, que manque le président Félix Tshisekedi pourni réussir son mandat s’interroge un proche de Moïse Matumbi Chapwe.
Gaël Hombo