C’est une mélodie extraordinaire qu’à produit le musicien congolais natif de Lubumbashi, Infrapa Kivunge Kyamitofwe en s’inspirant du clash Mboso-Sessanga à l’Assemblée Nationale le vendredi 03 décembre 2021 lorsque le président du parti Envol critiquait la gestion du budget du gouvernement Sama Lukonde. Pour le professionnel de la musique, « le pays est dirigé par des voyous» et renchérit en soulignant que cet affirmation est celle des autorités eux-mêmes.
« On est dirigé par des voyous, (…) ce n’est pas moi qui le dit mais c’est eux qui l’ont dit. Si Sanga peut s’excuser par formalité, il n’avait pas tord en réalité. VK peut ou n’est pas retourné en prison mais nous on sait déjà qui il est. L’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation ne signifie pas dire oui à tout», peut-on retenir de cette chanson.
Pour ce musicien révolutionnaire, l’actuel régime approuve les délinquants en cravate et manifeste un laxisme dans la gestion des criminels publics. La star de la musique s’indigne du fait qu’on laisse libre les detourneurs alors que ceux-là qui dénoncent vont directement en prison.
Pour Infrapa Kivunge Kyamitofwe, « on ne doit pas du tout condamner Sessanga, lui au-moins n’est pas un lâche». Il approuve le comportement de l’élu national et pointe du doigt les autorités parlementaires qui ont essayé d’étouffer le représentant de la population. Il affirme que le parlement congolais n’accorde la parole à l’hémicycle qu’aux députés qui encourageants les actions des autorités, bien que ces actions ne satisfassent pas aux attentes de la population congolaise.
Parlant de la tension entre Mboso et Sessanga, il s’y est de noter que c’était tendu ce vendredi au Palais du peuple. Le député Delly Sesanga avait sévèrement critiqué la gestion de la question du budget 2020. Du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, il avait dénoncé la « délinquance financière » dans le chef des autorités du pays. Terme qui n’avait pas plu à Christophe Mboso qui avait demandé au président d’Envol de retirer ses propos. Suite au refus de ce dernier, le président de la chambre basse n’y était pas allé de main morte: « Retirez ces propos… C’est vous qui êtes délinquant alors ».
« Nous n’avons pas de loi de finances dans ce pays. Tout est fait dans la délinquance financière. Une gouvernance à col blanc de ceux qui gouvernent ce pays. Le parlement fait semblant de faire une loi de finances, que le gouvernement détricote derrière. Dans ces conditions, le peuple congolais ne peut rien attendre d’un budget qui est voté dans ces conditions si on ne sanctionne pas ceux qui gouvernent et qui détournent les crédits qui sont alloués au parlement à des tâches d’intérêts collectifs », avait expliqué Delly Sesanga, au sortir de l’hémicycle.
Répondant à une question d’un journaliste sur l’accrochage avec le président de l’Assemblée nationale, Delly Sesanga n’a pas hésité: « C’est un voyou, Mboso, c’est un voyou ».
Rédaction