Se produire au stade des Martyrs ? Un seul défi. Un seul objectif. Une seule finalité. Et donc un seul enjeu. À savoir « faire le plein ». Rien que le plein. Regroupement politique ou orchestre ; leader politique ou vedette de la chanson, la jauge est la même. Tout le reste ne sera que littérature, aurait renchéri l’écrivain-poète Paul Verlaine.
C’est dire que ce samedi, l’Union sacrée n’a qu’un seul sacré challenge : remplir le stade. Début de la haute saison pour tous ces militants « Multi-Sim » disposés à offrir leurs services à tout leader politique en mal de base.
Du pain béni pour tous ces figurants qui s’invitent très volontiers à toutes les manifs dans l’espoir de négocier la pitance journalière.
D’ores et déjà, la course à l’échalote a commencé pour savoir qui mobilisera le plus. Peu importe la manière. La fin justifiant les moyens, mieux tous les moyens. Contemporain de Machiavel, le chroniqueur flamand de langue française aurait apprécié hautement l’expérimentation de sa citation sous les tropiques rd congolaises.
Que les gradins soient pris d’assaut par des combattants pur sucre, de vrais militants, de faux vrais militants ou de vrais faux sympathisants, cela sera assurément anecdotique. Ou, last but not least, que les travées soient garnies par des fidèles de ces églises dont les « bergers » savent toujours se mettre opportunément du bon côté de… l’histoire- de Mobutu à Fatshi, en passant par les deux Kabila- ; cela sera, bien évidemment, insignifiant.
Ce ne serait donc pas faire œuvre de prestidigitateur que de subodorer qu’il y aura plus de chaleur que de lumière au stade des Martyrs. Normal, lorsqu’on est en mode « heureux le peuple qui chante et qui danse ».
Normal surtout, car avec la foule bigarrée- œcuménisme politico-confessionnel oblige- attendue, le stade aura tout d’une tour de Babel. Là ne sera pas le problème. « Le plein d’abord, le reste après ». /mediascongo.net