Nord-Kivu: « Les FARDC n’attaquent pas les terroristes du M23 », déplore la société civile de Rutshuru 

Des organisations de la société civile forces vives du territoire de Rutshuru se sont réunies mercredi pour évaluer la situation sécuritaire dans cette zone de la province du Nord-Kivu.

Dans une déclaration parvenue à acturdc.com ce dimanche, la société civile de Rutshuru dit constater avec consternation « un silence notoire » du gouvernement congolais face à la persistance de l’insécurité avec la guerre du M23 soutenu par le Rwanda, d’après Kinshasa.

« Nous remarquons avec amertume le fait que nos militaires FARDC n’attaquent pas les terroristes du M23 et n’attendent passivement que l’ennemi les attaque et cela avec comme conséquence les meurtres, viols et déplacements massifs de la population dans des sites collectifs dans une situation humanitaire précaire », déplorent ces organisations.

Si cette situation persiste, la société civile se sentira dans l’obligation de projeter une marche pacifique de Rutshuru à Goma pour exiger le retour de la paix.

« Étant fatigué de cette attitude qui nous oblige de vivre le calvaire ci-haut cité, nous projettons d’organiser une marche pacifique de Rutshuru à Goma, qui va se solder par un sit-in au gouvernorat de la province du Nord-Kivu », révèlent-elle, tout en appelant la population à attendre son mot d’ordre pour des actions éventuelles.

C’est depuis le mois de mars que d’intenses combats ont repris dans le territoire de Rutshuru entre les FARDC et le M23. Cette situation a occasionné des déplacements massifs de la population vers le territoire de Nyiragongo, la ville de Goma ainsi que vers l’Ouganda.

Le 13 juin, la ville stratégique de Bunagana (50 km au nord de Goma), a été prise par le M23 après des violents affrontements entre les FARDC et les rebelles du 23 mars. Des images de drone fournies par la Monusco, des vidéos et photos amateurs et des témoins oculaires établissent la présence des forces armées rwandaises et/ou du transfert de leurs équipements au M23, dans et autour de la ville de Bunagana, la veille et le jour de l’attaque.

Roger AMANI

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