Alors que la neuvième prorogation de l’état de siège est déjà en gestation, des voix se lèvent pour décrier « le bilan négatif » de cette mesure instaurée depuis le 03 mai dernier par le président Tshisekedi pour mettre un terme à l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri.
Dans une déclaration faite ce samedi 25 septembre 2021 à Goma, la société civile du Nord-Kivu peint un tableau « alarmant » de la situation sécuritaire en province en cette période de l’état de siège, affirmant que la population avait des attentes positives, mais qui tardent à se concrétiser.
Ainsi, les forces vives donnent 14 jours au président Félix Tshisekedi qui a décrété l’état de siège, pour organiser des assises de son évaluation qui réuniront autour d’une table des députés nationaux membres de la Commission Défense et Sécurité à l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre, des ministres sectoriels, l’armée, la Police, le gouverneur civil du Nord-Kivu et la société civile.
« À défaut d’y répondre endéans 14 jours, la société civile se réserve le plein droit d’engager les actions de contrainte pour obtenir la paix et la sécurité », préviennent les forces vives du Nord-Kivu.
La société civile met également les députés nationaux devant leurs responsabilités, les demandant de « ne plus proroger l’état de siège si le Chef de l’État ne convoque ces assises d’évaluation ».
Elle invite aussi la population à se mobiliser et se préparer « pour des actions de contrainte non violentes envers les décideurs à tous les niveaux afin de demander la paix et la sécurité ».
Pour rappel, c’est depuis le 06 mai dernier que l’état de siège est en vigueur au Nord-Kivu et en Ituri. Les forces vives rapportent que plus de 700 personnes ont été tuées dans les deux provinces depuis que ce régime spécial est en place, alors que l’armée affirme que le bilan est « positif » vu de nombreuses redditions des rebelles rapportées.
7sur7 via Acturdc.com