MONUSCO : « nous n’avons pas de preuve de présence visible de l’armée rwandaise sur le sol congolais »

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) dit ne pas détenir de preuves de preuve de présence des troupes de Rwanda Defence Force (RDF) sur le sol congolais, comme le soutiennent plusieurs sources.

« Nous n’avons pas de preuve de présence visible de l’armée rwandaise sur le sol congolais. Nous, on a pas vu des militaires rwandais au Congo, on n’a pas de preuve de présence visible de l’armée rwandaise au Congo », a répondu à ACTUALITE.CD Mathias Gillman, porte-parole de la MONUSCO ce mercredi 19 mai en marge de la conférence hebdomadaire de la mission.

Cependant, plusieurs sources dont le Groupe d’experts des Nations unies évoquait en décembre de l’année dernière, des incursions des troupes rwandaises dans l’est de la RDC.

Ces experts signalaient même des opérations militaires menées dans le Nord-Kivu entre la fin de 2019 et le début d’octobre 2020. Ils disaient avoir examiné des éléments de preuve dont des documents, des photographies des images aériennes, en plus d’une vingtaine d’entretiens avec diverses sources.

Paul Kagame, le président rwandais qui a accordé récemment une interview à RFI et France 24 a indiqué que si l’armée rwandaise était déployée en RDC, elle n’échouerait pas comme la force de la MONUSCO dont le bilan est un « énorme échec ».

« Pourquoi le Rwanda devrait-il se rendre en RDC alors que les Nations unies sont là. Je ne reconnais pas la présence des troupes rwandaises en RDC. Si nous étions en RDC, nous ne serions pas en échec. Je peux vous l’assurer, on échouerait pas à régler le problème », a-t-il confié.

Mais dans un rapport publié en février 2021, le Baromètre Sécuritaire du Kivu (KST), projet initié par Human Right Watch et le Groupe d’Etude sur le Congo de l’Université de New York, soulignait également que l’ingérence des puissances régionales dans l’est du Congo s’est de nouveau accrue ces dernières années, « en particulier dans des zones sensibles telles que les Hauts Plateaux du Sud-Kivu ».

Selon le KST, « le Rwanda est intervenu avec plus de force pour cibler les rebelles rwandais depuis l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi en janvier 2019 ». 

Actualite.cd/acturdc.com

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