Ce jeudi 07 Octobre, le stade des martyrs vivra des belles retrouvailles entre la RDC et Madagascar. Premier duel de la double confrontation que les deux sélections vont se livrer, pour le compte des éliminatoires à la Coupe du Monde 2022. Madagascar à nouveau sur le chemin des Léopards, deux ans après les avoir éliminés de la CAN 2019. La mémoire de l’histoire ne l’a pas oublié. Pour la RDC, beaucoup de ceux qui vont jouer ce jeudi, étaient déjà là au pays de Mo Salah.
Les Bareas deux ans ?
Mais que reste-t-il de la sensationnelle et fougueuse génération des Bareas qui marchait sur l’eau et à qui réussissait tout ou presque ? Deux ans après, l’équipe n’est plus la même, beaucoup de choses ont changé dans un sens moins progressif. Les joueurs ont vieilli et difficile d’aller chercher des grandes ambitions, comme il y quelques années.
“Il y a quand même pas mal de joueurs qui restent de ceux étaient là en 2019 (CAN Égypte ndlr), mais des joueurs qui ont pris de l’âge. Il y a des joueurs qui ont dépassé la trentaine, certains ont 37 ans. Ça s’évalue un peu par rapport à l’état d’esprit, à la motivation et l’état d’esprit. Et ça interroge… Pourquoi on vient en sélection ? Est-ce qu’on a toujours envie de venir ? Est-ce qu’on a la capacité de se donner à fond pour que les choses marchent ?… Tout ça c’est à prendre en considération”, a déclaré Éric Rabasandratana, coach de la sélection malgache en conférence de presse d’avant-match ce mercredi, au siège de la FECOFA.
Les congolais également à la traîne, les Malgaches moins ambitieux.
Depuis 2019, les Léopards n’ont pas non plus évolué. Le départ de Florent Ibenge conjugué aux difficultés de Christian Nsengi à mettre une équipe solide et compétitive, la RDC est aujourd’hui moins forte qu’elle ne l’a jamais été depuis 2014. Cependant, les Léopards gardent l’ambition. Même dans ces éliminatoires du Mondial, ils jouent pour la qualif (certes compliquée à aller chercher). À l’inverse, la régression de Madagascar coince l’équipe à jouer sans grosse ambition, comme vouée à l’échec. “Mon objectif est sur le long terme. On sait qu’on ne peut changer des choses en 4 ou 5 matchs. On va continuer à préparer l’équipe à chaque regroupement, pour être capable de se qualifier pour la CAN 2023. C’est sur ça qu’on travaille. On voulait aller à la CAN 2021, ça n’a pas été. Là, on est dans les éliminatoires du Mondial, qui sont un challenge plus élevé”, révèle Rabasandratana.
Le temps en sa défaveur
S’il a des idées et des choses à faire valoir dans cette équipe, le sélectionneur fait face au facteur temps, ne lui permettant pas d’appliquer sa méthode de travail comme il le souhaite. “J’ai suffisamment d’idées pour les Bareas, mais je n’ai pas eu le temps de les mettre en place. C’est très compliqué de mettre en place des choses surtout quand on vient de prendre l’équipe.”, dit-il.
Il faudra alors de la patience. “On essaie de garder l’ossature pour maintenir l’équilibre sur le terrain, mais il y a énormément de choses à changer. Tout ça se fait progressivement. Moi je ne suis pas un magicien. On est obligé d’être patient. Tout le monde doit être patient, qu’il s’agisse des supporters, et même des joueurs”, appelle Éric Rabasandratana.
Malgré ses problèmes internes, l’organisation du football qui boitille à Madagascar, les Bareas ne sont venus vendre leur peau à la RDC. N’ayant rien à perdre, ils se sont préparés à donner le maximum afin d’obtenir un bon résultat, comme l’a dit leur sélectionneur en conférence de presse. “On va jouer notre chance à fond. On est venu pour gagner, et on sait qu’on peut faire quelque chose ici.” Les Léopards sont prévenus.
Isaac B’ampendee /Footrdc.com