A Kashobwe dans son fief, Moïse Katumbi a accordé vendredi une interview à Jeune Afrique qui fera date.
L’ex-gouverneur du Katanga s’est inquiété de nouvelles pratiques de la justice congolaise. Une justice qui paraît, à ses yeux, aux ordres.
Dans les lignes qui suivent, il a rappelé que « la justice doit être indépendante et non pas instrumentalisée, à des fins politiques ». Lors du régime Kabila, explique-t-il, l’Udps de Félix Tshisekedi et son camp politique avaient dénoncé ce fléau. « La justice ne peut pas se montrer sélective, il faut mettre un terme à la chasse aux sorcières », a-t-il insisté.
Même s’il est d’accord que certains anciens dignitaires soient jugés, il rejette la chasse aux sorcières. Pourtant, se désole-t-il, c’est l’image que reflète la justice congolaise aujourd’hui. « Soyons clairs : il est important que les méfaits commis soient jugés. Pour autant, s’il faut condamner, il faut aussi savoir pardonner. La place des Congolais est au Congo. On ne peut se réjouir d’en voir prendre la route de l’exil, quoi qu’ils aient fait. Cela vaut pour Kikaya Bin Karubi, John Numbi, Kalev Mutond et les autres », a-t-il ajouté.
Pour Moïse Katumbi, il faut savoir pardonner et passer l’éponge. Quelques personnalités politiques que traque aujourd’hui le régime Tshisekedi, ont beaucoup contribué pour le pays. Il cite les cas de Ngoy Mulunda, Matata Ponyo et Vital Kamerhe. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte : certains de ceux qui sont aujourd’hui en difficultés ont beaucoup, apporté à notre pays. Notamment le pasteur Ngoy Mulunda, un homme de Dieu qui a beaucoup œuvré pour la paix, mais aussi Vital Kamerhe, l’un des principaux acteurs de la vie politique ces dernières années, ou encore Augustin Matata Ponyo, qui fut un valeureux Premier ministre ».
Ouragan via Acturdc.com