L’Université de Kinshasa (UNIKIN) tient à être une université intègre, une université solution qui, se fondant sur la recherche opérationnelle, propose des réponses aux maux qui rongent la société congolaise.
C’est ce qu’a soutenu son recteur, le professeur Jean-Marie Kayembe, au cours d’une conférence de presse jeudi 15 décembre 2022.
Le numéro de la » Colline inspirée » a saisi cette occasion pour annoncer, entre autres, le lancement, d’ici début 2023, d’un projet visant à résoudre le problème des embouteillages dans la capitale congolaise.
« Chaque fois qu’il y a une question de société, l’UNIKIN donne sa réponse. À la Cop 27, la participation de l’UNIKIN a été plus qu’appréciable. La recherche que nous devons faire, véritable recherche opérationnelle, est celle qui doit fournir des évidences sur lesquelles, les décisions de ceux qui ont pour vocation de décider, de légiférer, vont s’assoir pour amener le moins possible la catastrophe. Cette université a aujourd’hui un projet fin prêt. Nous attendons le tout début de l’année pour gérer l’épineux problème des embouteillages dans la ville de Kinshasa », a-t-il déclaré.
Selon le recteur Jean-Marie Kayembe, son établissement a aussi des propositions pour accompagner le projet de développement des 145 territoires initié par le chef de l’État Felix-Antoine Tshisekedi.
Toujours dans le chapitre des réponse à la communauté, le recteur a annoncé la tenue imminente des journées de réflexion devant aboutir à une proposition de l’UNIKIN à la problématique des catastrophes naturelles qui secoue actuellement la RDC dont la dernière en date a fait plus d’une centaine de morts à Kinshasa.
« Nous ne sommes pas insouciants face à cette dernière catastrophe qui frappe actuellement la ville de Kinshasa. Avec le secrétaire général à la recherche, nous organisons 3 journées de réflexion multidisciplinaire et concertée, autour de nos spécialistes, pour apporter une réponse à ces problèmes récurrents, qui passe notamment par une gestion responsable de l’environnement », a-t-il indiqué.
Et au recteur d’ajouter : « L’étudiant est la première préoccupation de notre comité de gestion. Un étudiant en science environnementale a proposé un projet de lutte biologique antiérosive en utilisant les bambous de chine. Cette technique qui est très facile est en pleine expérimentation actuellement à l’UNIKIN. Les résultats, au-delà des publications dans des revues scientifiques, feront l’objet d’un cahier des charges à présenter aux décideurs politiques ».
Revenant sur les états généraux organisés récemment au sein de l’UNIKIN, le recteur Jean-Marie Kayembe a affirmé que son comité de gestion travaille intensément sur le renforcement de l’éthique, de la numérisation et de la digitalisation de la gestion administrative et académique. Il promet de lutter, dans l’esprit de dialogue avec toutes les parties prenantes, contre le phénomène « année élastique ».
La sécurisation du campus de l’UNIKIN est l’une des priorités du comité Kayembe. Au-delà de l’augmentation du nombre des éléments de la Police universitaire, le recteur a cité le projet de clôture du site. Il en a profité pour lancer un appel au soutien à toutes les personnes de bonne volonté.
Parlant de la coopération interuniversitaire et du rayonnement dans les milieux savants à l’échelle internationale, le recteur Jean-Marie Kayembe a annoncé la visite prochaine à l’UNIKIN d’une délégation de Harvard university.
S’agissant de l’extension de l’UNIKIN, il a annoncé l’implémentation prochaine, dans le site de cette université se trouvant à N’djili brasserie, des centres de recherche impliqués dans la plantation et de l’élevage, pour transformer afin de lutter contre l’insécurité alimentaire.
Avant de clôturer son propos, le recteur Jean-Marie Kayembe s’est félicité du lancement des activités des écoles de formation de troisième cycle sur l’eau et la forêt. A l’en croire, l’école de l’Eau tient déjà un bulletin météo pour la petite localité de Mont Amba.