Lubumbashi : Une dizaine de chefs d’écoles publiques suspendus pour perception des frais d’inscription

Une dizaine de chefs d’établissements scolaires publics de la ville de Lubumbashi ont été suspendus de leurs fonctions pour avoir perçu des frais d’inscription ou de réinscription des élèves dans leurs écoles pour la rentrée de classe 2022-2023.

L’Inspecteur principal provincial (IPP) du Haut-Katanga I qui confirme cette nouvelle à 7SUR7.CD ce samedi 10 septembre 2022, précise que d’autres responsables des écoles demandaient aux parents d’élèves les frais de gymnastique.

Selon l’IPP Grégoire Muka, ces chefs d’établissement scolaire sont, ipso facto, suspendus en violation des instructions du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et techniques (EPST) qui interdisent cet acte.

« Ceux qui ont été suspendus l’ont été parce qu’ils ne respectent pas les directives de son excellence Monsieur le ministre de l’EPST. C’est en rapport avec les frais de fixation d’inscription. Ils demandent les frais de manière désordonnée. Il y en a qui demande les frais pour la tenue de gymnastique, d’autres qui demandent l’argent de réinscription, et les autres demandent les chaises ou les bancs que les enfants payent. Il y a beaucoup d’écoles qui sont impliquées, une dizaine ; parce que ce n’est pas seulement moi qui les ai suspendus. Il y a aussi certains responsables d’écoles qui sont sous les prérogatives du sous-proved qui sont aussi frappés par cette décision », a-t-il déclaré à 7SUR7.CD.

Ces propos sont soutenus par Jean-Willy Momat, directeur de l’enseignement primaire et secondaire dans le Haut-Katanga. Le sous-proved dit, par ailleurs, regretter de constater l’implication de deux de grandes écoles publiques de Lubumbashi dans cette manœuvre frauduleuse.

« Nous sommes allés dans certaines écoles publiques de renommée de Lubumbashi. Fort malheureusement, nous sommes arrivés à Imara où une perception qui se crée entre autres la perception des bancs. Chaque enfant doit payer 40$ pour un banc. On ne s’est pas limité là. Nous sommes partis palper du doigt aussi à Twendeleye où il y une perception de la tenue de gymnastique. On demande aux parents de payer 35.000 FC. Pourtant la sœur de Twendeleye était déjà suspendue. A notre grande surprise, nous l’avons retrouvé dans le bureau en train de travailler », a-t-il regretté à 7SUR7.CD.

Parmi d’autres responsables des écoles frappées par cette décision de suspension, il y a le préfet de l’Institut technique Salama, la sœur du Lycée Hodari, le père du Collège Image, les deux directeurs de Tangu Hapo et le directeur de l’EP Bustani ya Elimu./7sur7.cd

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