Alors que la situation sécuritaire et humanitaire des déplacés d’autres pays en guerre préoccupe la communauté internationale et les grandes puissances mondiales, la Situation du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo, reste le cadet de leurs soucis. Des médias influents en parlent rarement alors que des milliers de personnes meurent chaque jour.
Tout comme Gaza et Ukraine, la guerre de la RDC devrait préoccuper le monde, insiste la Société Civile. En réalité, le Nord-Kivu c’est une bande de Gaza dans les oubliettes ! Une situation qui fâche la Société Civile qui pense que comme en Ukraine et à Gaza, le monde devrait intervenir au moins sur le plan humanitaire en faveur de ces milliers de familles déplacées qui souffrent.
« On ne sait pas comprendre. Quand nous regardons la situation qui se passe en Ukraine ou même la situation qui se passe en Israël, toute la communauté internationale est très mobilisée pour venir en aide aux déplacés. Mais au Nord-Kivu, ce n’est pas le cas et pourtant nous avons plusieurs cas au Nord-Kivu sans assistance humanitaire conséquente. À Kanyarucinya, à Sake un peu partout là au Nord-Kivu, nos frères et sœurs sont en train de mourir comme des mouches », se plaint Me Néné Bintu, Vice-présidente de la Société Civile du Sud-Kivu.
Les faitières de la Société Civile prévoient de manifester ce jeudi 15 février 2024.
À part le fait de soutenir les FARDC qui sont au front contre les rebelles du M23, la Société Civile compte adresser un message particulier à la communauté internationale.
« Nous avons un message pour la communauté internationale qui doit compatir avec la RDC parce que la RDC c’est un membre de la communauté internationale. C’est un État souverain qui doit attirer la compassion de tous. La RDC est en train de saigner, la RDC souffre et on ne devrait pas subir cet abandon auquel nous sommes en train d’assister aujourd’hui », insiste-t-elle.
Il faut rappeler que suite au silence de la communauté internationale face aux atrocités dont sont victimes les populations du Nord-Kivu, des manifestants se sont attaqués le samedi 10 février dernier à Kinshasa aux véhicules de la MONUSCO et certaines organisations internationales et ambassades des pays qu’ils ont estimé être amis au pays agresseurs dont le Rwanda et l’Ouganda.
Des attaques condamnées par le gouvernement congolais qui a intensifié la sécurité pour les ambassades attaquées et organisations des Nations-Unies.
En attendant, la situation humanitaire continue de se dégrader dans plusieurs camps des déplacés.
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