La revue de la presse kinoise du vendredi 28 février 2020

« Le DG de l’Office des routes aux arrêts ! », titre en sa manchette FORUM DES AS. Le journal détaille que Mutima Sakrini a été placé en détention préventive jeudi 27 février après avoir été entendu par un juge.

« Il n’est pas exclu qu’il soit transféré à la prison centrale de Makala en attendant l’aboutissement des enquêtes, expliquent ces sources proches du dossier », mentionne le quotidien qui rappelle que cette interpellation intervient après celle de David Blattner, directeur général de l’entreprise de travaux publics Safricas-Congo et Jamal Sammih, patron libanais d’une société nommée Somibo.

Le DG de l’Office des routes, précise le tabloïd, est le premier congolais interpellé dans le cadre des enquêtes judiciaires en rapport avec les travaux du Programme d’urgence des 100 jours du chef de l’Etat.

AFRICA NEWS apporte la même information et indique que la réalisation du programme des 100 jours du chef de l’Etat pourrait emporter plusieurs personnes dans le détournement présumé ses fonds y alloués.

Le trihebdomadaire reste toute de même prudent en précisant que les personnes arrêtées bénéficient jusqu’ici de présomption d’innocence jusqu’à ce que la justice établisse leur culpabilité ou leur innocence car les dossiers sont instruits à charge ou à décharge.

Entretemps, dans un autre sujet, LE POTENTIEL annonce le partage politique dans les entreprises publiques : « FCC 65%, CACH 35% », selon les indiscrétions. Le journal affirme que les tractations sont très avancées entre le camp de Félix Tshisekedi et celui de son allié, Joseph Kabila. « La coalition au pouvoir s’est accordée notamment sur la clé de répartition, selon laquelle le partage se fera en fonction du poids politique de chaque composante.

Le quotidien conclut que le rapport final sur cette répartition devra rapidement atterrir sur la table des autorités morales de ces deux regroupements, Félix Tshisekedi pour le CACH et Joseph Kabila pour le FCC.

Le journal regrette tout de même que dans l’ensemble, l’alternance au sommet de l’Etat est loin de consacrer la fin de la politisation des entreprises publiques dont la plupart sont transformées en sociétés commerciales et met leur performance à rude épreuve.

Inadéquation entre les dépenses et les recettes, le FMI tire la sonnette d’alarme », titre L’AVENIR. La mission du Fonds monétaire internationale (FMI) du 19 au 25 février à Kinshasa, appelle le gouvernement à ne dépenser qu’au prorata de ce qu’il mobilise, tout en sachant que seulement 8 à 9% des recettes collectées entrent dans le Trésor public, pendant que la moyenne africaine tourne autour de 17%, rapporte le quotidien.
« Si le gouvernement ne peut plus recourir à la planche à billet ni aux avances de la Banque centrale du Congo (BCC), il peut quand même initier des réformes courageuses dans la mobilisation des recettes, pour rencontrer les nombreux besoins de la population », écrit le journal.
CONGO NOUVEAU s’inquiète, dans son éditorial, du fait que le deuxième solde négatif affiché par le Trésor amenuise les chances du gouvernement de parvenir à arracher un programme ambitieux avec le FMI en mai prochain. Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli se trouve parfois au centre des tirs nourris entre des institutions qui l’accusent de bloquer la sortie des fonds, mais l’argent national, lui, s’en tient plutôt aux principes de rigueur pour sauver le programme avec le FMI, martèle le trihebdomadaire.

acturdc.com

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