D’après les résultats provisoires des élections législatives nationales, l’Union sacrée de la nation, la plateforme qui soutient le Chef de l’État Félix Tshisekedi, est largement majoritaire avec plus de 400 députés nationaux. Cette situation n’a pas laissé indifférents les évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).
Dans leur déclaration faite à l’issue de l’évaluation du processus électoral, les prélats catholiques ont dénoncé les irrégularités enregistrées pendant les opérations de vote et disent craindre le retour du monopartisme au regard du score de l’Union sacrée de la nation aux législatives nationales.
Ces nombreuses irrégularités constatées, les incidents notés et la fraude déclarée ont sérieusement affecté les élections et entamé la confiance des électeurs. Dès lors, il se pose des questions sur la perception que le Peuple congolais aura du prochain Parlement, d’autant plus qu’à considérer les résultats provisoires des législatives nationales, nous constatons, au stade actuel, qu’il n’y a que plus ou moins 6% de Députés issus de l’opposition. Dieu seul sait comment on y est arrivé. Cette situation comporte un grand risque de retour au monopartisme, ce qui serait un grand recul pour notre démocratie naissante », ont-ils déploré dans leur déclaration rendue publique jeudi 18 janvier 2024.
Dans le même registre, ils rappellent que la cartographie des Bureaux de Vote (BV) a été publiée avec d’énormes irrégularités. En effet, après analyses, disent-ils, la MOE CENCO-ECC a pu détecter des anomalies, dont l’existence de 3706 BV dupliqués 2 voire 3 fois, avec comme conséquence l’augmentation du nombre d’électeurs de l’ordre de plus de 2.400.000.
« Le fait que la CENI a publié cela sous un format non téléchargeable et que sa Décision N°117/CENI/AP/2023 portant publication définitive de la cartographie des BV ne détermine pas le nombre précis de BV qu’elle a déployés fait penser à une opacité planifiée », ont-ils fait remarquer.
Selon les données provisoires de la Commission Électorale Nationale Indépendante, les forces au sein de la nouvelle Assemblée nationale se présentent comme suit : l’UDPS/Tshisekedi vient en tête avec 69 députés, suivi de l’UNC de Vital Kamerhe 36 députés et l’AFDC de Modeste Bahati 35 députés. L’AB de Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge avec 26 élus, l’A/B50 de Julien Paluku Kahongya et l’AAAP de Tony Kanku Shiku, proche collaborateur de Félix Tshisekedi, et les 2A/TDC avec 21 députés chacun, le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo compte 19 députés.
Dans un autre registre, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi est le premier parti de l’opposition avec près de 18 députés. Les autres formations politiques de l’opposition sont loin derrière avec moins de 10 députés nationaux chacun
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