Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se sont réunis pendant quatre jours au sein du comité permanent de cette structure. En marge de cette réunion, un message a été diffusé à l’attention de l’opinion. A ce sujet, les prélats catholiques fustigent ce qu’ils qualifient d’« un enrichissement injustifiable et scandaleux » d’une poignée d’acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population.

« […] Nous assistons à un enrichissement injustifiable et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et détournements du dernier public persistent. Le comble est que ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun. Les mesures annoncées pour combattre ces maux demeurent sans effets », dénoncent les évêques.

Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays, son début de mandat est émaillé des soupçons de détournement notamment dans le cadre des travaux de 100 jours qui, après environ 400 jours d’exercice du pouvoir, ne se terminent toujours pas. Des soupçons d’enrichissement, de gabegie financière ou de corruption persistent toujours. Ce qui a conduit à l’ouverture des enquêtes judicaires sur ces travaux dits de « 100 jours ». Mais malgré l’enquête, des magistrats instruisant ce dossier sont aussi menacés.

D’ailleurs, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi lui-même « a déploré que certains magistrats en charge des dossiers soient l’objet de menaces et des manipulations », a rapporté David-Jolino Makelele, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres tenu vendredi 28 février 2020, à Kinshasa.

Dans un tableau, certains membres de la famille de l’actuel président de la République sont aussi indexés dans le « pillage des minerais » dans le Grand Katanga, d’après un ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018, Pierre-Honoré Kazadi Ngube-Ngube. Ce dernier, dans une déclaration faite récemment, dénoncé que « l’actuelle famille présidentielle crée des sociétés parallèles et fantômes privées au détriment de peuple congolais, et les membres de la famille présidentielle sèment la terreur aux exploitants miniers. »

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