Retournement de situation dans l’affaire dite des immeubles spoliés dans l’ex-province du Katanga. Emmanuel Stoupis qui avait accusé il y a cinq ans Moïse Katumbi et Jean-Claude Muyambo de lui avoir volé deux immeubles, a été interpellé mardi 24 novembre à Kinshasa à la suite d’une plainte déposée par le bâtonnier Jean-Claude Muyambo. Ce dernier accuse le ressortissant grec d’usage de faux, de complicité de tortures et d’escroquerie.
En 2015, Emmanuel Stoupis avait porté plainte contre les deux hommes politiques alors en rupture avec le régime Kabila. Selon Stoupis, l’ancien bâtonnier de Lubumbashi Jean-Claude Muyambo et l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, lui auraient ravi deux immeubles qu’il aurait acquis en héritage. Suivirent alors des procès qualifiés de politiques par les deux accusés, procès qui avaient abouti à leur condamnation.
Jean-Claude Muyambo a passé près de quatre années en prison. Katumbi, malade, lui, avait été autorisé par les autorités judiciaires à aller se faire soigner à l’étranger où il est resté jusqu’en 2019. Donc après les élections. Les autorités de l’époque avaient empêché son retour. Elles lui avaient renié également sa nationalité congolaise.
Aujourd’hui, les deux hommes veulent rétablir la vérité. À la suite de Muyambo, Moïse Katumbi annonce aussi que ses avocats s’apprêtent à saisir la justice. L’ex-gouverneur ajoute que son aîné Raphaël Katebe Katoto, propriétaire jusqu’à ce jour de l’un des immeubles mis en cause, fera de même. Joints par RFI, Moïse Katumbi et Jean-Claude Muyambo affirment avoir été victimes d’un montage d’un ancien chef des renseignements du régime Kabila.
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