Jonas Tshiombela : « notre silence et notre inaction ne peuvent plus se justifier, réclamons la réouverture immédiate du procès Chebeya »

Après les révélations des policiers Hergil Ilunga et Alain Kayeye Longwa, en fuite à l’étranger, sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, les acteurs de la société civile accentuent la pression pour la réouverture du procès.

« Plusieurs noms reviennent et d’autres sont dévoilés, c’est le cas de :  adjudant Hergil Ilunga wa Ilunga,  le colonel Daniel Mukalay, inspecteur général à la direction des renseignements généraux et services spéciaux, le major Christian Ngoy Kenga Kenga, officier de  bataillon « Simba », etc.  Ces  intouchables de l’ancien régime, sont certainement aujourd’hui dans les tourments inouïs, car cités dans ce dossier à en croire les  troublantes révélations faites ces  policiers avec des détails sur certains présumés auteurs et leur rôle dans ce double assassinat emblématique de deux militants des droits de l’homme, cela sous le règne du régime  de triste mémoire », dit l’activiste Jonas Tshiombela. 

Il a également un mot pour ses camardes de la société civile.

« Avec ces révoltantes et bouleversantes révélations, notre silence et inaction ne peuvent plus se justifier, le moment est venu de nous unir pour réclamer la justice pour Floribert  Chebeya et son compagnon Fidèle Bazana. Chers militants des droits de l’homme, société civile, associations, mouvements citoyens, activistes pro démocratie, levons-nous impérativement et mobilisons nous à travers des actions pacifiques pour exiger la réouverture immédiate de ce procès et que justice soit faite ».

Le procès.

Le 23 juin 2011, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a condamné quatre des huit policiers prévenus dans l’affaire à la peine capitale, un cinquième à la prison à perpétuité, et acquitté les trois autres. Le 17 septembre 2015, la justice congolaise a acquitté en appel quatre de ces policiers et allégé la condamnation du cinquième, faisant un véritable affront aux familles des victimes.

En parallèle, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée, le 2 juin 2014, devant la justice sénégalaise sur la base de la loi sénégalaise dite de compétence extraterritoriale. Cette plainte visait l’un des responsables présumés du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, qui avait trouvé refuge au Sénégal. Le 26 août 2014, la justice sénégalaise a ouvert une information judiciaire sur ce double assassinat, alors que l’affaire était bloquée en RDC. À ce jour, aucune décision n’a cependant été rendue par la justice du Sénégal.

Actualite.cd/acturdc.com

vous pourriez aussi aimer